Des salariés de la propreté en grève manifestent dans les "beaux quartiers" de Paris

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Des salariés de la propreté travaillant à l'hôtel Holiday Inn de Clichy, dans les Hauts-de-Seine, sont en grève depuis près d'un mois (illustration). © FRED DUFOUR / AFP
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avec AFP , modifié à
Une soixantaine de salariés de la propreté d'un hôtel Holiday Inn manifestaient mardi dans "les beaux quartiers" de la capitale pour protester contre la mutation d'une gouvernante.

Une soixantaine de salariés de la propreté travaillant à l'hôtel Holiday Inn de Clichy, dans les Hauts-de-Seine, en grève depuis près d'un mois, et leurs soutiens sont venus manifester bruyamment mardi devant le Grand hôtel Intercontinental, dans les "beaux quartiers" de Paris, près de la place de l'Opéra, pour tenter de "se faire entendre". Leur mouvement, lancé le 19 octobre pour protester contre la mutation d'une gouvernante, la deuxième en six mois, s'est étendu depuis à d'autres revendications.

Paiement des heures et 13e mois. Outre la suppression de la clause de mobilité figurant dans leurs contrats, les grévistes - femmes de chambre, gouvernantes, équipiers et plongeurs -, salariés de la société de nettoyage Héméra, demandent le paiement de toutes les heures travaillées, le respect des accords sur la durée du travail et une prime de 13ème mois. Ils revendiquent aussi leur embauche directe par Holiday Inn. Mais depuis près d'un mois de grève, "il n'y a aucune avancée et pas d'échange ni avec la direction" de la société Héméra, "ni avec celle de l'hôtel" Holiday Inn, a déploré Mirabelle Nsang, gouvernante gréviste et représentante de la CNT-Solidarité ouvrière. 

"Silence radio". À l'appel de ce syndicat et de la CGT Hôtels de prestige et économiques (CGT-HPE), les manifestants grévistes entendent interpeller le groupe hôtelier britannique IHG (Intercontinental Hôtels Group) à qui appartient l'enseigne Holiday Inn. "On va montrer aux beaux quartiers que nous sommes là et on croise les doigts pour qu'ils nous entendent", a ajouté Mirabelle Nsang. Claude Lévy (CGT-HPE) a fustigé le "silence radio" de l'enseigne Holiday Inn, donneur d'ordres, filiale du "premier groupe hôtelier mondial en nombre de chambres" qui "sous-traite son cœur de métier", et de la société Héméra.