Des sages-femmes plaident pour être autorisées à pratiquer l'IVG par aspiration

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avec AFP
Dans "Le Parisien", une association de sages-femmes plaident dimanche pour le droit de pratiquer des avortements par aspiration, afin notamment de réduire les "inégalités d'accès aux soins".

Une association de sages-femmes et un collectif de santé plaident, dans une tribune publiée dimanche dans Le Parisien, pour que ces professionnelles soient autorisées à pratiquer l'interruption volontaire de grossesse (IVG) par aspiration, afin notamment de réduire les "inégalités d'accès aux soins". L'Association nationale des sages-femmes orthogénistes (ANSFO) et le Réseau de santé sexuelle publique (RSSP) demandent "que la pratique de l'IVG instrumentale (par aspiration, ndlr) soit désormais reconnue comme une compétence des sages-femmes", au même titre que l'IVG médicamenteuse qu'elles peuvent pratiquer depuis 2016.

Réservée aux seuls médecins. Si l'IVG médicamenteuse (jusqu'à la septième semaine de grossesse) a été progressivement autorisée depuis 2004 aux médecins libéraux, aux centres de santé, aux centres de planification et d'éducation familiale (CEPF) et aux sages-femmes, l'IVG par aspiration est réservée aux seuls médecins.

"Déséquilibre actuel  l’offre de soins". "Le Code de la santé publique garantit la liberté pour les femmes de choisir" entre les deux méthodes, rappellent les deux collectifs dans cette tribune. Or, "compte tenu du déséquilibre actuel de l'offre de soins" (départs à la retraite de médecins, fermeture de centres IVG), pour que ce droit soit "réellement effectif", il est "indispensable que la France compte suffisamment de praticien.ne.s" habilitées à pratiquer des IVG instrumentales, écrivent-ils. L'an dernier, 216.700 IVG ont été réalisées dans l'Hexagone. Globalement, deux sur trois en métropole sont médicamenteuses.

Soutien des syndicats. "Donner la compétence aux sages-femmes" de pratiquer l'IVG instrumentale "en milieu hospitalier, en centre de santé et en CEPF permet la liberté de choix (...), la réduction des inégalités d'accès aux soins (...) et enfin la réduction des coûts engagés par la collectivité", concluent les deux collectifs, qui bénéficient du soutien de syndicats et associations.