Les anciens salariés de l'AP-HP qui auraient dû quitter leur logement au moment de leur départ en retraite sont sommés de payer des indemnités d'occupation. 1:05
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Aurélien Fleurot édité par C.O.
L'AP-HP cherche à lutter contre les abus des locataires qui n'ont rien à voir avec l'établissement et de ceux qui ont des salaires élevés. 

Des retraités de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) sont en train de se faire reprendre leurs appartements attribués à l'époque où ils étaient en fonction. L'AP-HP cherche visiblement à lutter contre les abus des locataires qui n'ont rien à voir avec l'établissement ou de ceux qui ont des salaires élevés. Mais cela entraîne également des situations beaucoup plus compliquées pour certains anciens agents, qui eux, ne touchent qu'une toute petite retraite.

Des indemnités d'occupation. Ainsi, ceux qui auraient dû quitter leur logement au moment de leur départ en retraite sont sommés de payer des indemnités d'occupation, en raison de la "clause de fonction", qui existe dans beaucoup de secteurs. "Pour moi c'est un cauchemar tous les jours, je ne sais plus quoi faire, je n'ai pas le moral. Comme je suis senior, je n'arrive pas à me loger dans le privé", déplore Bernardette, 71 ans, ancienne aide-soignante qui vient de voir son loyer tripler pour le mois de mars. "Si je dois vraiment payer, je n'ai rien à manger. On se sent humilié d'en arriver là. Moi qui pensais vivre une retraite sereine et bien pas du tout."

"Un manque d'humanité". Des représentants syndicaux et d'associations dénoncent un manque d'humanité notamment en prenant l'exemple d'une autre locataire, plus âgée et gravement malade. La direction de l'AP-HP répond traiter au cas par cas, en admettant qu'il y a des situations difficiles. Mais, avec 100.000 employés, l'Assistance Publique explique avoir besoin de logements pour ses salariés et déplore qu'actuellement seule une demande sur cinq aboutisse.