Des renforts à Mayotte pour sécuriser les établissements scolaires

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avec AFP
Depuis le 28 février, les manifestants érigent des barrages aux points-clés de l'île paralysant la majeure partie de la circulation routière du 101ème département français.

Des renforts de sécurité sont arrivés à Mayotte en fin de semaine afin de "sécuriser les établissements et les transports scolaires", a annoncé samedi un communiqué conjoint des ministères de l'Intérieur, des Outre-mer et de l'Education nationale.

Les renforts arrivés "portent à 987 le nombre de forces de l'ordre déployées sur le territoire", selon les trois ministères, répondant ainsi "à la demande exprimée par les parents d'élèves et le corps enseignant" de sécurisation des établissements afin que les cours reprennent normalement. En outre, "un dispositif associant 90 médiateurs de proximité, des gendarmes mobiles, des réservistes de la gendarmerie, des équipes mobiles de sécurité, des assistants d'éducation et du personnel du service est en cours de déploiement", a assuré le communiqué.

 "Il n'y aura pas de rentrée, il n'y aura que des grèves". Par ailleurs, le gouvernement a "demandé au vice-rectorat de tout mettre en oeuvre pour ouvrir les établissements" à la prochaine rentrée, prévue lundi. Mayotte est secouée depuis le 20 février par une "grève générale" contre l'insécurité, notamment aux abords et à l'intérieur des établissements scolaires, compromettant la prochaine rentrée scolaire, prévue le 12 mars. "Il n'y aura pas de rentrée, il n'y aura que des grèves", a menacé vendredi l'intersyndicale à l'origine du mouvement, par la voix du secrétaire départemental du SNUipp, Rivomalala Rakotondravelo, lors d'une réunion à laquelle a assisté l'AFP. Appelant "toute la population de Mayotte à maintenir les actions" et "à descendre massivement dans les rues" du chef-lieu Mamoudzou le 13 mars, l'intersyndicale a demandé samedi par voie de communiqué "aux maires de fermer les établissements scolaires et invité les parents de garder leurs enfants à la maison jusqu'à nouvel ordre".