Des raies potentiellement dangereuses repérées près du littoral méditerranéen

raie pastenague crédit : Capture d'écran Facebook Parc naturel marin du golfe du Lion - 1280
Les raies pastenagues femelles peuvent piquer avec leur queue dotée d'une à trois aiguillons (image d'illustration) © Capture d'écran Facebook Parc naturel marin du golfe du Lion
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avec AFP
Plus d'une vingtaine de raies femelles "pastenagues violettes" de 80 à 90 cm d'envergure ont été signalées près des plages de la côte méditerranéenne. Venues mettre bas dans les eaux chaudes, elles peuvent piquer si elles se sentent en danger.

Plus d'une vingtaine de raies potentiellement dangereuses en raison de leurs puissants aiguillons ont été signalées près des plages de la côte méditerranéenne, un phénomène rare lié au pic de température, a indiqué vendredi le Groupement phocéen d'étude des requins.

Des raies femelles de 80 à 90 cm. "J'ai jamais reçu autant d'appels en trois jours. La présence de ces raies aussi près des côtes est anormal", relate Nicolas Ziani, biologiste et fondateur de l'association spécialisée dans l'étude des requins et des raies. Vivant habituellement au large, des raies femelles "pastenagues violettes" de 80 à 90 cm d'envergure ont été repérées par de baigneurs au Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales), à Marseille et dans ses environs, à Saint-Mandrier sur Mer et Cogolin (Var) ou encore en Corse, rapporte Nicolas Ziani. 

"Ces raies qui mettent bas en été sont stimulées par la hausse des températures et viennent en bord de côte où elles viennent chercher une eau encore plus chaude", estime le scientifique.

Des piqûres qui peuvent être graves. Dotées d'un à trois aiguillons sur la queue, les raies "Pteroplatytrygon", de leur nom scientifique, "ne sont pas des espèces agressives, mais peuvent piquer si elles se sentent en danger et diffuser un venin neurotoxique", met en garde le biologiste qui enjoint les baigneurs à ne pas toucher les animaux. Si la piqûre n'est pas mortelle chez l'adulte, elle peut provoquer des troubles neurologiques graves (paralysies), prévient-il.