Des "profileurs" dans les aéroports de Paris

ADP a mis en place des dispositifs qui "visent à accroître l'incertitude pour les personnes malveillantes.
ADP a mis en place des dispositifs qui "visent à accroître l'incertitude pour les personnes malveillantes. © AFP
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avec AFP , modifié à
Ces "profileurs" interviennent dans le cadre de mesures supplémentaires déployées par Aéroports de Paris (ADP) depuis l'attentat de Bruxelles.

Ils rôdent dans les aéroports de Paris. Des "profileurs" patrouillent depuis quelques semaines pour détecter les personnes aux "comportements anormaux". Ces "profileurs" interviennent dans le cadre de mesures supplémentaires déployées par Aéroports de Paris (ADP) depuis l'attentat de Bruxelles, a indiqué jeudi son PDG Augustin de Romanet. ADP a en outre, avec la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), mis en place des dispositifs qui "visent à accroître l'incertitude pour les personnes malveillantes, notamment avec des ouvertures de sacs aléatoires à l'entrée des zones publiques, avec des patrouilles cynophiles, avec des personnes qui font du profilage et dont le métier est exclusivement d'observer les foules pour vérifier qu'on ne puisse pas détecter de comportements anormaux", a-t-il poursuivi. 

9.000 caméras. Sur le plan de la surveillance vidéo, le PDG a précisé avoir renforcé ce point dans certaines zones de l'aéroport en particulier "où il faut que nous soyons en mesure de mieux surveiller les allers et venues". "Avant le 11 septembre 2001, nous avions 1.000 caméras, aujourd'hui nous en avons 9.000 ", a-t-il ajouté.

Augmenter le contrôle automatisé des passeports. "Nous travaillons avec les services de la police de l'air et des frontières pour que les dispositifs "parafe", qui sont les contrôles automatisés des passeports, soient plus nombreux - nous voulons doubler le nombre d'ici 3 ans - et plus performants", a indiqué Augustin de Romanet lors d'une conférence de presse à Orly à l'occasion de la présentation du nouveau logo d'ADP. 

Présenter son visage devant un écran. ADP va tester "dans les prochains mois" un "système qui permettra que les personnes n'aient plus besoin de mettre leur doigt sur un petit écran pour être identifiées mais simplement de présenter leur visage devant un écran qui assurera la congruence entre la photo du passeport et la photo qui est sur l'écran", a-t-il précisé. "Si la personne est présumée poser des difficultés, la machine émettra une alerte aux services de police qui sans délai viendront l'interroger", a-t-il ajouté.