Des policiers manifestent contre la mutualisation de services en banlieue

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Les policiers ont entamé la Marseillaise devant la préfecture de police de Paris. © Guillaume Biet
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et Guillaume Biet avec AFP , modifié à
La préfecture de police de Paris veut réorganiser certains services par une mutualisation sur trois départements. Les services judiciaires et les services de police secours de plusieurs commissariats pourraient être regroupés sur un seul les week-ends et la nuit.

Une centaine de policiers défilaient jeudi à l'appel du syndicat Unité-SGP à bord d'un "bus de la colère" pour protester contre la mutualisation de certains services au sein des commissariats de proche banlieue parisienne.

Ils réclament "la remise à plat du projet de mutualisation". Le bus à impériale paré de banderoles barrées des slogans "Non à la réforme territoriale sans l'accord de tous les policiers" et " La reconnaissance du policier francilien, un enjeu vital" a démarré jeudi matin de Nanterre. Il a ensuite fait une halte d'une dizaine de minutes devant la préfecture de police de Paris, où les manifestants ont entonné la Marseillaise.

Les policiers, qui veulent "faire fléchir la préfecture de police", réclament "l'ouverture d'un chantier sur la reconnaissance sociale du policier francilien" pour obtenir de meilleures conditions de travail, et "la remise à plat du projet de mutualisation", a expliqué à la presse Eddy Sid, du syndicat Unité-SGP.

"On ne peut pas mégoter sur la sécurité". La préfecture de police de Paris entend réorganiser certains services par une mutualisation sur les départements de Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Hauts-de-Seine. Les services judiciaires et les services de police secours de plusieurs commissariats seraient ainsi regroupés sur un seul les week-ends et la nuit. "On est dans un contexte terroriste, on ne peut pas mégoter sur la sécurité", a ajouté Rocco Contento, secrétaire départemental Unité-SGP.

Pas de fusion de l'ensemble des brigades, assure la préfecture de police. Du côté de la préfecture de police, on assure que "ce projet ne consiste pas à fusionner l'ensemble des brigades et unités des services judiciaires de proximité, mais seulement à réorganiser la gestion de l'activité du week-end". Par ailleurs, ajoute la préfecture, ce projet "est circonscrit au traitement judiciaire en temps réel, c'est-à-dire la prise en compte des interpellations et le déroulement des gardes-à-vue; la réception du public sera maintenue sur chacun des trois commissariats concernés, où les plaintes et les main-courantes continueront d'être recueillies".                                                                                             

Après la halte devant la préfecture de police au centre de Paris, le bus est reparti vers Bobigny et devait terminer sa route à 20h30 à Maison Alfort.