Des milliers de policiers manifestent à Paris pour l'augmentation d'une prime

Entre 2.000 et 8.000 policiers ont manifesté à Paris, jeudi
Entre 2.000 et 8.000 policiers ont manifesté à Paris, jeudi © DR
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avec AFP , modifié à
Entre 2.000 et 5.000 policiers ont défilé dans les rues de Paris, jeudi, pour réclamer l'augmentation d'une "prime de risque" sur fond de risque d'attentat. 

Quelques milliers de policiers - 8.000 selon l'organisateur, plus de 2.000 selon d'autres sources policières - ont manifesté jeudi à Paris afin de réclamer l'augmentation d'une "prime de risque" sur fond de risque d'attentat et d'état d'urgence qui "use" les troupes.

Un plan triennal en 2015. Unité-police SGP-FO, second syndicat de gardiens de la paix, avait appelé ses troupes à manifester aux environs de la place Beauvau, siège du ministère de l'Intérieur, jusqu'à ceux de Matignon, sans passer par ces lieux symboliques. Le syndicat s'estime insatisfait des promesses du gouvernement, faites en 2015 à la suite d'une première manifestation ayant rassemblé des milliers de policiers, du gardien au commissaire. Le président de la République avait alors reçu les représentants des policiers et des gendarmes annonçant la mise en place d'un plan global et promettant des moyens, des améliorations de carrière et de travail, selon un plan triennal.

"Le compte n'y est pas". Pour FO, a dit son secrétaire général Yves Lefebvre à l'AFP, "le compte n'y est pas". Le point d'achoppement, selon lui, est une "revalorisation conséquente" de l'indemnité dite de sujétions spéciales (ISSP), la "prime de risque" dans le jargon policier. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a proposé cette semaine aux représentants des forces de l'ordre une augmentation de deux points sur quatre années de l'ISSP, selon les syndicats de police, ainsi que des amélioration de carrières.

"On est épuisés". "Ce n'est pas assez au regard de l'effort fourni par nos collègues" depuis les attentats et la mise en place de l'état d'urgence fin 2015, dit M. Lefebvre. "Ça peut paraître obscène de manifester en ce moment", a renchéri Jean-Pierre, un manifestant en poste en Haute-Normandie. Mais il n'"est pas incongru de demander notre juste dû au gouvernement. On est usés, épuisés", a-t-il ajouté.