Des militants de Greenpeace bloquent l'accès au siège d'EDF à Paris

greenpeace edf 1280
L'action des militants de Greenpeace a débuté dès 6h du matin avenue de Wagram au siège de l'entreprise. © MARTIN BUREAU / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Selon Greenpeace, EDF n'a pas les moyens financiers de prolonger la vie de ses centrales et d'en construire de nouvelles. 

Une quarantaine de militants de Greenpeace ont bloqué mercredi à l'aube l'accès au siège d'EDF à Paris dans le but d'interpeller le groupe sur sa situation financière et sur les soupçons d'anomalies de fabrication sur certains réacteurs.

"Pas les moyens" de prolonger la vie des centrales. "Nous avons bloqué l'entrée et nous sommes installés pour longtemps", a déclaré Cyrille Cormier, chargé du dossier Energie au sein de l'ONG. "EDF doit arrêter sa fuite en avant : l'entreprise est dans une situation de quasi-faillite, sa dette s'élève à 74 milliards d'euros, et son PDG veut investir pour prolonger la vie des centrales en France et en construire d'autres ailleurs, mais ils n'en ont pas les moyens", a ajouté le militant.

Entrée barrée et descente en rappel. Dès 6h du matin, une action préparée minutieusement a été déployée avenue de Wagram, dans le 8è arrondissement de Paris, au siège de l'énergéticien : des camions ont déposé deux structures métalliques en forme d'arc de cercle qui ont ensuite été dressées devant l'entrée de l'immeuble et attachées l'une à l'autre. Elles forment un demi-cercle barré du slogan "Faillite" qui empêche l'accès à l'immeuble où travaillent quelque 700 salariés.

En même temps, des grimpeurs ont surgi du toit du bâtiment et ont lentement descendu la façade en rappel pour déployer une banderole indiquant : "74 milliards de dette et, avec le nucléaire, c'est pas fini", une phrase présentée comme une déclaration du PDG Jean-Bernard Levy. Une quinzaine de militants, en combinaison et casque de chantier, se sont également enchaînés à des fûts très lourds et de couleur jaune alignés en travers de l'allée conduisant à l'entrée et au pied de la façade en verre de l'immeuble.

Plainte de Greenpeace. Fin novembre, Greenpeace a déposé une plainte auprès du parquet national financier contre EDF et son PDG pour "délits boursiers", l'ONG accusant l'entreprise de largement sous-provisionner les coûts futurs des démantèlements des centrales et de traitement des déchets. EDF a contesté les évaluations de l'ONG et a annoncé le dépôt d'une plainte pénale pour diffusion "d'allégations mensongères".