Des centaines de milliers d'euros de dégâts rien que sur l'Arc de Triomphe, après la manifestation des "gilets jaunes" samedi

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Europe1.fr avec AFP , modifié à
Voitures, mobilier urbain, bâtiments... Les autorités ont dénombré près de 250 feux samedi, à Paris. Et les dégradations subies par l'Arc de Triomphe se chiffrent à plusieurs centaines de milliers d'euros.

Les dégradations subies par l'Arc de Triomphe samedi pendant la flambée de violences qui ont émaillé la manifestation des "gilets jaunes" se chiffrent à "plusieurs centaines de milliers d'euros", a affirmé Philippe Bélaval, le président du Centre des monuments Nationaux, à plusieurs médias. Le monument "restera fermé au public pour plusieurs jours", a-t-il poursuivi dans Le Figaro.

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"Un pillage méthodique". Symbole national, l'Arc de Triomphe a été vandalisé samedi après-midi. Du mobilier a été détruit, des oeuvres d'art ont été endommagées, des graffitis ont été tagués sur les murs, les dispositifs informatiques sont hors d'usage. "Il y a eu un pillage méthodique des salles d'expositions, des statues, de la boutique, des toilettes. Une maquette en plâtre des années 30, exposée dans la salle dite de l'Attique, a été réduite en miette. Le buste en marbre de Napoléon a été décapité, le moulage de la Victoire, issu d'un haut de relief, monument en pierre sculpté par François Rude, a été détruit", a énuméré Philippe Bélaval, qui a diffusé sur son compte Twitter des images des dégâts.

Pour l'heure la date de réouverture de l'Arc de Triomphe, où Emmanuel Macron s'est rendu dimanche pour constater les dégâts, reste incertaine. En attendant, la police mène son enquête pour trouver les personnes qui se sont introduites dans le monument pour le saccager. "Elle a fait des prélèvements ADN dès samedi soir", a-t-il affirmé. 

249 feux autour des Champs-Elysées. Samedi, des violences d'"une gravité sans précédent", selon le préfet de police Michel Delpuech, se sont déroulées dans la capitale, entraînant l'interpellation de 412 personnes. Un total de 136.000 personnes ont participé samedi dans toute la France à la troisième journée de mobilisation des "gilets jaunes" au cours de laquelle 263 personnes ont été blessées. Le "recensement complet des dégâts est en cours", a précisé le préfet.

Au total "249 feux" ont été recensés par les pompiers, visant "112 véhicules, 130 mobiliers urbains" et "six bâtiments", a-t-il énuméré, citant notamment le cas "d'une banque où le feu s'est propagé dans les étages". Ces dégradations, "elles ont été voulues, délibérées, par des personnes désireuses d'en découdre", a conclu le préfet.