Déraillement d'un TGV à Marseille : retour à la normale vendredi, enquêtes lancées

Parti à 14h37 de Paris, le TGV 6045 était "sorti de la voie" à l'entrée de la gare Saint-Charles vendredi peu avant 18 heures vendredi. (Image d'illustration)
Parti à 14h37 de Paris, le TGV 6045 était "sorti de la voie" à l'entrée de la gare Saint-Charles vendredi peu avant 18 heures vendredi. (Image d'illustration) © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP
Après le déraillement d'un TGV vendredi à la gare de Marseille, la SNCF estime qu'il faudra sans doute attendre vendredi prochain pour un retour total à la normale.

Il faudra sans doute attendre vendredi pour un retour à la normale. Au lendemain du déraillement d'un TGV, la SNCF a à nouveau communiqué samedi sur la situation à la gare de Marseille, où la circulation des TER reste perturbée. Trois enquêtes ont par ailleurs été lancées pour déterminer les causes de l'incident.

"Plutôt vendredi matin". "On prévoit un retour normal du trafic plutôt vendredi matin. Aujourd'hui, le trafic TGV et Intercités est normal et il sera normal demain, pour acheminer les grands retours. Pour les TER, on a un trafic adapté avec un TER sur 2 entre Marseille et Aubagne et un bus sur Marseille et Aix toutes les 30 minutes", a détaillé à l'AFP Olivier Bancel, directeur des opérations et de la production chez SNCF Réseau et qui officie en tant que directeur de crise.

Parti à 14h37 de Paris, le TGV 6045 était "sorti de la voie" à l'entrée de la gare Saint-Charles vendredi peu avant 18 heures, sans faire de blessés ni parmi les 350 voyageurs, ni parmi les agents à bord, selon la SNCF.

Trois enquêtes lancées. Outre l'enquête interne de la SNCF et l'enquête judiciaire, des investigations ont été lancées par le Bureau d'enquête sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) pour faire la lumière sur les raisons du déraillement, a souligné le ministère des Transports samedi. "On n'en sait pas plus" en l'état, a déclaré Olivier Bancel, rappelant que les sept dernières voitures du train dont la motrice de queue ont déraillé et doivent faire l'objet d'opérations de relevage afin de rendre visibles les installations sur lesquelles l'accident s'est produit.

 

"Il ne faut pas que le train bascule". "C'est arrivé sur une zone où il y a des aiguilles (aiguillages, NDLR), à très faible vitesse - 27 km/h, selon les premières constatations -, le train était à quai, quasiment", a-t-il précisé. "On a deux TGV accolés, qui sont des TGV duplex, donc excessivement lourds et excessivement longs (...), il faut relever ça très, très méticuleusement, il ne faut pas que le train bascule", a expliqué le responsable, ajoutant que l'opération avait démarré dans la nuit de vendredi à samedi et "prendra(it) entre deux et trois jours", avant une durée similaire pour la remise en état des voies.

7 voies sur 16 indisponibles. Sept voies sur les seize que compte la gare sont indisponibles pour la circulation des trains, "soit parce que le train fait obstacle, soit parce que les aiguilles ne sont pas disponibles, soit parce que nous avons besoin des voies autour pour acheminer les moyens de réparation et de dégagement", a expliqué Olivier Bancel.

350 agents supplémentaires. L'accident aurait "impacté 15.000 voyageurs" vendredi, avait indiqué samedi matin Jean-Aimé Mougenot, le directeur régional de la SNCF en région Paca, lors d'un point-presse à la gare Saint-Charles où 100.000 personnes étaient encore attendues ce week-end. Suite à l'accident, la SNCF a mobilisé 350 personnes supplémentaires, "en plus des personnes normales", pour prendre en charge les passagers, dans les gares, de Paris à Marseille, ou pour les informer, en ce week-end de retours de vacances. "Elles sont mobilisées le jour et la nuit, ça va durer au-delà de la remise en état des installations", a indiqué Olivier Bancel.