Dénonciation de faux attentat à Liège : six mois de prison ferme pour le détenu

Le détenu avait alerté les autorités depuis sa cellule. (Photo d'illustration)
Le détenu avait alerté les autorités depuis sa cellule. (Photo d'illustration) © SYLVAIN THOMAS / AFP
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M.R. , modifié à
Un jeune homme de 24 ans, déjà emprisonné, a été condamné à six mois de prison ferme supplémentaires pour alors dénoncé un attentat imaginaire à Liège.

Un détenu de 24 ans de la prison de Nancy-Maxéville a été condamné à six mois de prison ferme avec maintien en détention par le tribunal correctionnel de Nancy, rapporte L'Est républicain vendredi, pour avoir dénoncé un faux attentat imminent à Liège, en Belgique.

Le 27 septembre dernier, le jeune homme a téléphoné à la police de Nancy et de Metz pour indiquer que l'un de ses co-détenus, un certain Benali, avait l'intention de faire exploser une bonbonne de gaz à Liège dans un train ou une gare. Le détenu a précisé que ce Benali était un proche de Mehdi Nemmouche, l'auteur de l'attentat du musée juif de Bruxelles de 2014. Les autorités ont alors lancé immédiatement un dispositif d'alerte. Mais après une rapide enquête, ils se sont rendus compte que cette dénonciation était fausse.

Un co-détenu imaginaire. Placé en garde à vue, le jeune homme a assuré que ce Benali, n'était "pas une invention" et qu'il l'avait "vu sur Facebook" avec un drapeau de Daech et des armes à la main, rapporte L'Est républicain dans le compte-rendu d'audience. Or, l'accusé n'a été en cellule avec aucun Benali. "Cette alerte ne repose sur rien", a déclaré le procureur. "Juste sur un imaginaire nourri par des vidéos de Daech que le prévenu doit regarder."

Six mois de prison supplémentaires. Mais pour l'avocat de la défense, son client croyait vraiment à un danger, comme en témoigne le message qu'il a envoyé à une amie après son appel aux autorités : "Je les ai prévenus, ils sont au courant. J'espère qu'il n'agira pas." Un argument qui a peut-être produit son effet puisque le détenu a été condamné à six mois de prison ferme alors qu'une année avait été requise par le procureur. En 2014, déjà emprisonné, le condamné avait été reconnu coupable d'avoir déclenché une fausse alerte attentat depuis sa cellule.