Défilé du 1er-Mai : 109 personnes en garde à vue

Selon la préfecture de police, près de "1.200 black blocs" au sein d'un précortège composé de 14.500 personnes ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre.
Selon la préfecture de police, près de "1.200 black blocs" au sein d'un précortège composé de 14.500 personnes ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Un premier bilan faisait état de 102 personnes en garde à vue, mardi soir, après les violences qui ont émaillé la manifestation parisienne du 1er-Mai. 

109 personnes ont été placées en garde à vue après les violences commises lors du défilé du 1er-Mai à Paris, a indiqué mercredi la préfecture de police, corrigeant une première annonce du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui avait évoqué quelques minutes plus tôt évoqué le chiffre de 209 personnes.

Collomb promet "plus de forces de l'ordre". Interrogé sur France 2, Gérard Collomb a promis "encore plus de forces de l'ordre" lors des prochaines manifestations. "On va s'adapter. Pour les prochaines manifestations, il y aura encore plus de forces de l'ordre avec la volonté cette fois-ci de séparer totalement les manifestants de ceux qui veulent casser", a déclaré le ministre de l'Intérieur. 

"1.200 balck blocs". Au total, 109 personnes ont été placées en garde à vue, selon l'entourage du ministre et le préfet de police Michel Delpuech, et non 209 comme l'a indiqué le ministre. Le préfet de police, interrogé sur France Inter, a précisé que 283 personnes avaient au total été interpellées. Selon la préfecture de police, près de "1.200 black blocs" au sein d'un précortège composé de 14.500 personnes ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre et causé des dégradations, perturbant le défilé parisien des syndicats, qui n'a pas pu se dérouler comme prévu, suscitant de vives critiques politiques.

"Une ampleur qui n'avait jamais été connue". "On ne peut pas faire face malgré la mobilisation de 21 compagnies à des mouvements qui tout d'un coup, prennent une ampleur qui n'avait jamais été connue", a affirmé Gérard Collomb. "Nous ne pouvons pas interpeller un certain nombre de gens qui arrivent comme vous et moi en civil, et qui tout à coup s'habillent en black bloc, se mettent au milieu de la foule", a-t-il ajouté. "On a affaire à une violence qui monte dans les propos, dans les appels", a-t-il dit en s'indignant notamment d'un appel à la manifestation pour le 1er mai lancé sur les réseaux sociaux, intitulé "une journée en enfer" et illustré d'une "image de policiers qui prennent feu".

"Attention au verbe qu'on emploie". "Vous avez une partie de la classe politique qui appelle à faire la 'fête à Macron', certains le prennent au pied de la lettre", a tancé Gérard Collomb assurant qu'il ne visait pas la France Insoumise bien que cette formule soit justement l'un des mots d'ordre d'une mobilisation nationale le 5 mai lancé par le député LFI François Ruffin. "Attention au verbe qu'on emploie car un certain nombre de jeunes peuvent y être sensibles", a souligné le ministre.