Dans les Yvelines, éleveurs et bouchers défendent leur filière face aux antispécistes

Agriculteurs, bouchers et charcutiers se sont réunis par centaine mercredi devant l'abattoir de Houdan.
Agriculteurs, bouchers et charcutiers se sont réunis par centaine mercredi devant l'abattoir de Houdan. © AFP
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avec AFP
Agriculteurs, bouchers et charcutiers se sont réunis par centaine mercredi devant l'abattoir de Houdan pour dénoncer les attaques contre les boucheries et charcuteries. 

Quelques centaines d'agriculteurs, bouchers et charcutiers se sont réunis mercredi soir devant l'abattoir de Houdan, dans les Yvelines, pour protester contre les récentes attaques de boucheries et charcuteries perpétrées par des militants antispécistes et défendre "la liberté de manger de la viande".

"Nous venons dénoncer les agissements de personnes plus proches de l'anarchie que de la démocratie", a lancé au micro Frédéric Arnoult, président des Jeunes Agriculteurs (JA) d'Ile-de-France devant une assemblée composée d'agriculteurs, de bouchers-charcutiers mais aussi de chasseurs et de quelques élus.

"Copains comme cochons". Plusieurs participants arboraient un T-shirt "Copains comme cochons" tandis que des cochons grillés rôtissaient à la broche. Un important dispositif de sécurité avait été mis en place avec un escadron de gendarmes mobiles et un hélicoptère de la gendarmerie afin d'éviter tout affrontement avec des militants antispécistes. L'association 269 Libération Animale, qui appelait à une "Nuit Debout devant les abattoirs" partout en France mercredi, a vu sa manifestation interdite dans les Yvelines par le préfet 48 heures avant l'événement.

Le ras-le-bol des professionnels de la viande. "On en a tous marre", a déploré Frédéric Arnoult, qualifiant les militants antispécistes de "terroristes". Le 18 septembre dernier, une boucherie et une fromagerie de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, ont été vandalisées. "On a une partie de la population urbaine qui ne comprend plus la ruralité", a fustigé Christophe Hillairet, président de la Chambre d'agriculture d'Ile-de-France. "On ne peut pas conserver des terroristes sur notre territoire", a-t-il ajouté.

L'abattoir de Houdan, cible régulière des antispécistes. Sophie Primas, sénatrice LR du département, a souhaité salué les "artisans victimes de ces intégristes". L'abattoir de Houdan est régulièrement la cible des antispécistes. En 2016 et en avril dernier, des militants s'y étaient introduits illégalement pour rendre compte des conditions d'abattage des porcs. Des affrontements avaient même éclaté avec des agriculteurs lors d'une manifestation en avril. Ailleurs en France, d'autres rassemblements réunissant des sympathisants de la cause animale ont eu lieu. À Bazas, en Gironde, une cinquantaine de manifestants antispécistes ont fait face à une cinquantaine d'éleveurs. Là aussi, un grand nombre de gendarmes avait été déployé afin de maintenir le calme.