Dans la tête d'un ex-accro à l’héroïne

Que se passe-t-il dans la tête d'un accro à l'héroïne ?
Que se passe-t-il dans la tête d'un accro à l'héroïne ? © REUTERS/Yannis Behrakis
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TÉMOIGNAGES - La mort de l’acteur américain Philip Seymour Hoffman a remis sur le devant de la scène le processus complexe du sevrage. 

Témoins. Difficile de comprendre et d’imaginer la bataille que livre un ancien toxicomane. Après le choc provoqué par la mort de l’acteur américain Philip Seymour Hoffman, vraisemblablement causée par une overdose d’héroïne après 23 ans de sevrage, le quotidien britannique The Guardian a recueilli quelque 300 témoignages d’accros à l’héroïne ou d’anciens toxicomanes. En voici une sélection.

Obsession.  “J’ai pensé à l’héroïne chaque jour ces 26 dernières années", raconte au Guardian James, un Australien clean depuis 26 ans. “Chaque junky envisage toujours de décrocher. Chaque junky veut être clean. Chaque junky veut aussi plus d’héroïne. Appelez ça une contradiction, appelez ça comme vous voulez. Mais aucun junky ne veut avoir la vie qu’il a .”

Peur de la rechute. Clean depuis 38 ans, Gene, qui réside à San Siego, en Californie, explique au Guardian “vivre dans la peur” de rechuter. “C’est ce qui m’effraie tard dans la nuit : si quelqu’un comme Philip Seymour Hoffman est resté tellement longtemps sans consommer d’héroïne, et a tout remis en cause en une journée, à quel point suis-je proche de faire la même chose ? “

Maladie. “J’aimerais que les gens comprennent que l’addiction est un symptôme de problèmes sous-jacent et non-résolus, ou une tentative de soigner soi-même des problèmes comme la dépression ou l’anxiété”, témoigne Kylie, qui a décroché depuis 19 ans. “‘L’héroïne a été un tampon entre moi et la dureté de l’humanité, et l’abandonner a été la chose la plus difficile que j’ai accomplie.”

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