CRS agressés à Grenoble : information judiciaire ouverte pour violences

Les policiers auraient insulté et frappé le mis en examen, selon ses dires. (Photo d'illustration)
Les policiers auraient insulté et frappé le mis en examen, selon ses dires. (Photo d'illustration) © PHILIPPE HUGUEN / AFP
  • Copié
Europe1.fr avec AFP , modifié à
Une information judiciaire a été ouverte pour faire la lumière sur l'agression de policiers en civil, lundi, près de Grenoble, alors qu'un témoin affirme qu'ils étaient ivres.

Le parquet de Grenoble a ouvert vendredi une information judiciaire après l'agression de quatre CRS en civil, lundi, près d'une cité proche de leur cantonnement, une procédure qui vise aussi les violences qu'un jeune mis en examen affirme avoir subies de leur part. "Il y a deux thèses très opposées", a indiqué le parquet. "Celle des CRS qui disent qu'ils ont été attirés dans un guet-apens et roués de coups par des individus qui les attendaient, mais le guet-apens ne ressort pas et les insultes anti-police ne sont pas rapportées par tous", est-il dit. 

Les policiers étaient-ils ivres ? L'autre thèse, avancée par le mis en examen et un témoin, est que "les CRS étaient ivres". Le mis en examen "passait par là avec des amis en scooter qui ont fait une roue arrière". Ayant été vus par les policiers en civil, ces derniers "l'auraient insulté avec des propos racistes, frappé et incité à aller chercher" des renforts, a-t-on poursuivi de même source. Le jeune homme de 21 ans, interpellé mercredi, a été mis en examen vendredi après-midi pour les violences contre deux CRS de Chalon-sur-Saône, cantonnés à Grenoble près de la cité Mistral, avec deux circonstances aggravantes (en réunion et avec arme, en l'espèce un casque de moto). La circonstance aggravante de la qualité des victimes comme "personne dépositaire de l'autorité publique" n'a pas été retenue.