Crash d'hélicoptère sur le tournage de "Dropped" en Argentine : les familles réclament "que l'enquête se termine"

Investigations sur le site du crash dans la province de la Rioja, le 10 mars 2015.
Investigations sur le site du crash dans la province de la Rioja, le 10 mars 2015. © JUAN MABROMATA / AFP
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Walid Berrissoul et A.D
Deux ans après le crash d'hélicoptères lors du tournage de l'émission "Dropped" qui a fait dix morts, les familles des victimes n'ont toujours pas reçues les conclusions de l'enquête. Elles s'impatientent.
TÉMOIGNAGE

L'issue dramatique du tournage de Dropped, le jeu d'aventure de TF1, a eu lieu il y a deux ans jour pour jour. La collision de deux hélicoptères avait provoqué la mort de dix personnes en Argentine, dont celle des sportifs Camille Muffat, Alexis Vastine et Florence Arthaud. Les familles s'impatientent et dénoncent la lenteur de la justice, notamment la veuve d'Edouard Gilles, un membre de l'équipe de production. 

"C'est long deux ans". Elle a fait part de son désarroi au micro d'Europe 1 : "C'est très dur que la justice ne donne pas son avis. C'est très difficile, parce que notre vie a été détruite en une nuit, comme ça. Cette nuit, nous sommes obligés de la revivre tout le temps. On n'a pas la réponse, ce qui fait qu'on est toujours comme au premier jour. Au début, on nous avait dit que ça allait être très long, que l'Argentine n'allait pas donner de conclusions, mais l'Argentine, elle les a rendues en décembre 2015. Elle a très bien fait son travail avec la gendarmerie française. Il faudrait que l'enquête se termine. Mon mari, il a eu sept secondes pour se rendre compte qu'il allait mourir et pourquoi, nous, on ne peut pas savoir ? C'est long deux ans, on ne peut pas avancer."

" Un silence s'apparentant à une indifférence "

Rassemblement au Trocadéro le 11 mars. Lassées d'attendre, les familles des victimes ont envoyé une lettre ouverte à Juliette Meadel, secrétaire d'Etat chargée de l'aide aux victimes. Ils s'indignent d"'un silence s'apparentant à une indifférence de l'institution judiciaire" et clament leur "besoin d'être tenus au courant des avancées de l'enquête".

Dans ce document, ils s'insurgent également contre la société de production ALP dont le tournage était sous la responsabilité" et qui n'a pour l'heure pas "présenter de quelconques excuses". Les proches des victimes annoncent également un rassemblement le 11 mars sur l'esplanade du Trocadéro pour à la fois rendre hommage aux disparus et "réaffirmer tous ensemble que nous attendons que la justice détermine et juge les circonstances exactes de l’accident, les mesures qui auraient dû être prises pour l’éviter et les responsabilités qui en découlent."