Corrections du bac : "C'est surtout les mauvaises copies qui prennent du temps"

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Jihane Bergaoui, édité par Anaïs Huet
Vladimir, professeur d'histoire-géographie en Île-de-France, corrige pour la première fois les copies du bac. Un travail fastidieux, qui prend beaucoup de temps.

Après le marathon des candidats au baccalauréat commence maintenant celui des professeurs. Ils ont jusqu'au 3 juillet pour corriger l'ensemble des copies 2018. 

"Certains écrivent en hiéroglyphes". Les matches de foot en fond sonore, Vladimir, 31 ans, tente de se concentrer sur son tas de copie. Ce professeur d'histoire-géo d'Île-de-France, qui se prête à l'exercice des corrections pour la première fois, passe environ 15 minutes à relire et noter chaque dissertation et commentaire de texte d'élèves de Terminale S. "J'essaie d'en faire dix par jour. Ce n'est pas toujours facile. Parfois, on en a un petit peu marre, car c'est à chaque fois la même chose", glisse-t-il en pointant ses copies. "Parfois, ce n'est pas facile non plus de déchiffrer l'écriture. Certains écrivent un peu en hiéroglyphes", explique-t-il. Selon Vladimir, "c'est surtout les mauvaises copies qui prennent du temps, étonnamment".

 

"La qualité d'une copie se voit assez vite". Mais jusqu'ici pour ce professeur d'histoire-géo, pas de mauvaises surprises. Les dates et les concepts sont plutôt maîtrisés par les candidats au bac qu'il a à relire. Pour l'aider à évaluer la pertinence des copies, Vladimir dispose d'un corrigé-type. "La qualité d'une copie se voit assez vite, notamment grâce à l'introduction. On cerne vite le plan, la problématique, les principales idées", précise-t-il. Ce long travail de correction est rémunéré 5 euros par évaluation. Au total, 4 millions de copies seront corrigées cette année, par un peu plus de 174.000 enseignants.