Compiègne : plainte d'un mineur disant avoir été blessé par un tir de flash-ball de la police

Une enquête a été ouverte, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Une enquête a été ouverte, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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avec AFP , modifié à
Un adolescent de 16 ans a porté plainte contre X, lundi à Compiègne, affirmant avoir été blessé par un tir de flash-ball de la police dimanche, après la finale de l'Euro.

La famille d'un mineur de 16 ans a porté plainte lundi à Compiègne contre X, affirmant que l'adolescent a été touché par un tir de flash-ball de la police dimanche soir après la retransmission en plein air de la finale de l'Euro, a-t-on appris mardi auprès du parquet.

"Le visage tuméfié et gonflé". Le mineur, qui aurait été touché lors des heurts ayant suivi cette retransmission, s'est présenté aux urgences de l'hôpital de Compiègne, accompagné de son père, dans la nuit de dimanche à lundi, "le visage tuméfié et gonflé", a précisé le parquet. "Il a été transporté vers l'hôpital d'Amiens. Ses jours n'ont jamais été en danger. Il a été blessé par un tir dont on ignore encore la provenance", a ajouté le parquet de Compiègne, qui n'a pas communiqué d'autres éléments sur l'état de santé du mineur.

L'enquête confiée à l'IGPN. Une enquête a été ouverte, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices. "Afin de faire toute la lumière sur ces faits et de vérifier les conditions dans lesquelles cette blessure est survenue. Les premières investigations ont été diligentées immédiatement", a-t-on indiqué au commissariat de Compiègne.

Heurts après le match. Dimanche soir, des affrontements ont opposé pendant près de deux heures un groupe d'une vingtaine de policiers à des individus, dissimulés dans la foule de supporters, qui visaient les forces de l'ordre avec divers projectiles (pétards, fusées, bouteilles en verre). "Ces prises à partie régulières et dangereuses pour la sécurité physique des fonctionnaires présents ont obligé ces derniers à user de la force nécessaire afin d'y mettre fin, en utilisant notamment le flash-ball", a précisé la police nationale. "A notre connaissance, il n'y a eu qu'un seul tir de flash-ball", a encore indiqué le parquet de Compiègne. Les forces de l'ordre ont en revanche eu recours plusieurs fois à des grenades lacrymogènes.