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Pierjean Poirot , modifié à
A quatre jours de l’ouverture de la Cop21, Nadia Boeglin, membre de l’Ademe, tire la sonnette d’alarme sur nos habitudes de consommation.

Diminuer par quatre nos émissions de gaz à effet de serre. Tel est le défi lancer à l’humanité d’ici 2050. “Avec 10 milliards de personnes, il va falloir plus partager”, prévient Nadia Boeglin, conseillère auprès du président de l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Et pour y parvenir, la spécialiste nous livre des conseils pour changer nos mauvaises habitudes au quotidien.

De simples gestes pour l’eau. De manière générale, on en gaspille trop. Pourtant, elle est une ressource vitale. “A l’échelle industrielle, il faut avoir des procédés plus intelligents et améliorer nos systèmes de distribution qui sont sources de grandes pertes”, remarque Nadia Boeglin. La conseillère de l’Ademe demande également aux particuliers de “privilégier les douches plutôt que les bains”.

Favoriser l’économie du partage. On l’appelle aussi économie collaborative. Autrement dit, privilégier la location plutôt que l’achat pour des biens à faible usage. Dans les faits, cela revient à partager son appareil à raclette avec son voisin, de même pour une perceuse que l’on utilise “en moyenne 7 minutes par an”, selon Nadia Boeglin. Pour la spécialiste, c’est même un cercle vertueux. “Plus les biens durent, plus l’économie va bien”, estime-t-elle.

Réduire le gaspillage. La conseillère auprès du président de l’Ademe n’a pas épargné nos habitudes de consommation alimentaire. “On gâche énormément. En moyenne, un Français jette 30 kg de nourriture par an”, rappelle Nadia Boeglin. “Il faut également consommer moins de viande”, précise-t-elle. Les émissions de gaz à effet de serre en provenance de l’élevage sont importantes.

Rouler plus malin. Enfin, dernière habitude passée au crible : le transport. “Demain, il faut qu’on nous mette à disposition des voitures qui polluent encore moins, que vous, vous ne soyez pas seul dedans et que quand vous ne l’utilisez pas, d’autres s’en servent”, conseille Nadia Boeglin.

En somme, ce sont des mauvaises habitudes à perdre et de nouvelles à prendre au quotidien. “Mais nous ne sommes pas condamnés à vivre moins bien”, tient à rassurer la conseillère au président de l’Ademe.

>>> Écoutez l'interview dans son intégralité


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