Cocaïne au 36 Quai des Orfèvres : ouverture du procès des trafiquants

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Les 52 kg de cocaïne n'ont jamais été retrouvés (image d'illustration) © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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M.R. , modifié à
Avant d'être volés au siège de la police judiciaire parisienne, les 52 kg de drogue avaient été saisis par la brigade des stupéfiants. Le procès des trafiquants s'ouvre mercredi à Paris.

Cinquante-deux kilos de cocaïne sont au centre de deux affaires : l'une qui concerne les trafiquants qui les ont acheminés en France, l'autre le brigadier de la PJ parisienne soupçonné de les avoir volés. Le procès des trois frères soupçonnés d'être à l'origine du trafic de drogue s'ouvre mercredi au tribunal correctionnel de Paris. Mais les deux affaires ne sont pas si simples à démêler, raconte Le Parisien

L'aboutissement de 10 mois d'enquête. En juillet 2014, les policiers de la brigade des stupéfiants parisienne font une descente dans une planque du 17ème arrondissement de Paris. Ils y découvrent la cocaïne, un brouilleur d'ondes et un détecteur de balise. Une belle prise pour cette équipe qui a mené une enquête minutieuse avec surveillances, écoutes et sonorisation de véhicules pendant 10 mois. 

Un réseau très organisé. L'enquête révèle l'implication de trois frères à la tête du réseau. L'aîné est présenté comme le chef du trio qui "organisait l'approvisionnement, était en contact avec les fournisseurs en France et à l'étranger et décidait de la destination de la cocaïne acquise", détaille l'ordonnance de renvoi du juge d'instruction. 

Et pour assurer leur discrétion, ils utilisaient des moyens sophistiqués comme des téléphones dédiés uniquement à leurs communications concernant la drogue ou encore des voitures avec des cachettes aménagées dont l'ouverture requérait une certaine technique. Les trois prévenus nient les accusations dont ils font l'objet. 

Une disparition spectaculaire. Une fois saisis, ces 52kg de cocaïne ont été stockés dans l'armoire à scellés du 36 Quai des Orfèvres, siège de la PJ parisienne. C'est de là que la drogue a disparu. Les soupçons se sont alors portés sur le brigadier Jonathan Guyot dont "l'ombre plane trop sur cette affaire pour la juger sereinement", avance Me Yassine Yakouti, l'avocat de l'un des trois frères mis en cause. Car bien qu'elles fassent l'objet de deux enquêtes différentes, les affaires sont liées puisque le brigadier est intervenu ponctuellement dans l'enquête qui a permis de faire tomber le réseau. Au total, onze personnes sont impliquées dans le vol du 36.