Clearstream : Raffarin soutient Villepin

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Jean-Pierre Raffarin a jugé normal mercredi de ne pas avoir été au courant des actions menées par son ministre en 2004.

L’ancien premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a défendu Dominique de Villepin, mercredi au neuvième jour du procès Clearstream. Il a assuré avoir été tenu dans l'ignorance des actions entreprises par son ministre des Affaires étrangères de l'époque, Dominique de Villepin, sur les faux listings mais a jugé que ce n’était pas un problème. "On ne transmet les informations sensibles que si on a une certaine conscience de leur véracité", a-t-il souligné.

Dominique de Villepin avait commandé en janvier 2004 une enquête au général Philippe Rondot sur les listings semblant compromettre des centaines de personnalités, dont Nicolas Sarkozy, et qui se sont révélés être des faux. Jean-Pierre Raffarin a précisé que Dominique de Villepin ne l’avait seulement prévenu le 5 juillet 2004 de la parution prochaine dans Le Point du premier article sur l'affaire.

Jean-Pierre Raffarin n'a pas trouvé anormal non plus que Dominique de Villepin conserve le dossier des listings quand il est passé du poste de ministre des Affaires étrangères à celui de l'Intérieur en mars 2004.

L’actuel sénateur UMP de la Vienne a également précisé avoir informé Nicolas Sarkozy que ses patronymes hongrois Nagy et Bocsa figuraient sur les listings en juillet 2004 même si l'instruction a démontré que le futur président le savait déjà par d'autres sources. Il intervenait à la barre en tant que témoin tout comme le général Rondot lundi et le juge van Ruymbeke mardi.