Christophe Castaner : à ce stade, "rien n'indique que Cherif Chekatt ait été intégré dans un réseau"

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Anaïs Huet , modifié à
Au lendemain de la neutralisation de Cherif Chekatt, Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, a répondu depuis Strasbourg aux questions d'Audrey Crespo-Mara, vendredi matin sur Europe 1.
INTERVIEW

Des centaines de policiers et gendarmes ont été à ses trousses pendant 48 heures. Finalement, jeudi soir, Cherif Chekatt, le principal suspect dans l'attentat du marché de Noël de Strasbourg a été abattu par les forces de l'ordre dans son quartier d'origine du Neudorf, où il s'était volatilisé mardi soir. "Dès les premiers instants, l'enquête s'est tournée vers le quartier du Neudorf. Nous n'avons rien lâché. Ça a été une enquête menée mètre carré par mètre carré", a déclaré Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1 vendredi matin.

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"Nous l'avons débusqué, chassé". À ce stade de l'enquête, "tout laisse à penser qu'il est resté sur site, en planque. Nous l'avons débusqué, chassé, et il a ensuite été neutralisé", s'est félicité le locataire de la place Beauvau depuis Strasbourg, où il est notamment venu rendre hommage aux enquêteurs qui ont permis de mettre fin à la traque de l'homme le plus recherché de France. Pour autant, Christophe Castaner regrette que le suspect n'ait pas été attrapé vivant, "parce qu'il est toujours important de reconstituer l'enquête." Il a également fait part de son "sentiment de fierté" à l'égard des forces de l'ordre.

Par ailleurs, "rien n'indique" que Cherif Chekatt ait été "intégré dans un réseau ou qu'il ait eu des protections particulières dans ce cadre-là. Mais l'enquête n'est pas close", a précisé le ministre.

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"Ils l'ont abattu pour se défendre". Sur notre antenne, Christophe Castaner a donné des détails sur l'intervention qui a permis la neutralisation de Cherif Chekatt. "Nos trois policiers qui sont intervenus l'ont interpellé oralement pour le contrôler", sur la voie publique au niveau du 74 rue du Lazaret. "C'est au moment où il s'est retourné qu'il a fait feu avec son arme. Ils l'ont abattu pour se défendre et se protéger mutuellement", précise le ministre. "L'essentiel, c'est le travail de terrain qui paie. Il a été engagé dans les minutes qui ont suivi les premiers homicides. Le renseignement est parti du quartier du Neudorf à Strasbourg jusqu'à des pays étrangers. C'est cela une enquête, une traque. C'est le travail de terrain."