"Chemise arrachée" : 3 à 4 mois avec sursis en appel pour 4 ex-salariés d'Air France

Les images de l'agression avaient été reprises par de nombreux médias étrangers.
Les images de l'agression avaient été reprises par de nombreux médias étrangers. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
En sus, la Cour d'appel de Paris a confirmé les peines d'amende de 500 euros infligées aux huit autres prévenus, qui étaient poursuivis pour des dégradations.

Quatre ex-salariés d'Air France, dont l'un avait été relaxé en première instance, ont été condamnés mercredi pour violences à des peines de trois à quatre mois de prison avec sursis dans l'affaire de la "chemise arrachée" du DRH de la compagnie aérienne. La Cour d'appel de Paris a également confirmé les peines d'amende de 500 euros infligées aux huit autres prévenus, qui étaient poursuivis pour des dégradations.

Plan de suppression d'emplois. Ce jour-là, à l'appel de l'intersyndicale, une foule de salariés en colère avait envahi le siège d'Air France à Roissy pour protester contre un plan de restructuration menaçant près de 3.000 emplois. Deux cadres de l'entreprise avaient alors été pris à partie, ainsi que des vigiles assurant leur protection. Les images du DRH du groupe prenant la fuite, chemise arrachée par des manifestants, avaient eu un retentissement mondial. 

"Une décision politique". Pour trois des quatre prévenus pour violences, tous affiliés à la CGT, la Cour d'appel a confirmé les peines de 3 à 4 mois avec sursis infligées par le tribunal correctionnel de Bobigny en novembre 2016. Le quatrième, relaxé en première instance et qui était rejugé à la demande du parquet, a cette fois été condamné et a écopé d'une peine de trois mois de prison avec sursis.

À l'issue de l'audience, les avocats d'Air France ont exprimé leur "satisfaction" de voir sanctionnées, une nouvelle fois, par la justice des "violences inacceptables". "La vérité n'a intéressé la cour à aucun moment", a regretté en revanche l'avocate des prévenus, Me Lilia Mhissen, voyant dans cet arrêt "une décision politique". Lors du procès en appel mi-mars, trois à cinq mois de prison avaient été requis contre les quatre anciens employés de la compagnie, qui est empêtrée depuis février dans un conflit social marqué par 15 jours de grève cumulés et la démission début mai du PDG d'Air France-KLM Jean-Marc Janaillac.