Charles Berling défend l'Aquarius : "Vous ne pouvez pas laisser les gens crever comme ça"

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Aurélie Dupuy , modifié à
L'acteur, qui se définit aussi comme marin, soutient sans réserve le bateau qui vient en aide aux migrants en Méditerranée.
INTERVIEW

Avec un père médecin dans la Marine, Charles Berling a habité dans des villes portuaires durant son enfance, comme Toulon, où il dirige aujourd'hui un théâtre, Le Liberté. Invité dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la viepour présenter son livre L'homme sans identité, il a réagi à l'actualité de l'Aquarius, le bateau de l'association SOS Méditerranée qui aide les migrants mais que plusieurs Etats ont refusé de voir débarquer et dont l'avenir reste incertain. Pour l'heure, le navire est bloqué à Marseille, faute d'immatriculation. 

"Un travail rare, unique". Le sujet fait autant ressortir son esprit de marin que sa solidarité. L'acteur explique avoir demandé à monter à bord du bateau. "J’ai été visité l’Aquarius. Je crois que ces gens-là, avec ce bateau, font un travail rare, unique, extrêmement important et qu’il faut les soutenir", estime le comédien. C'est aussi, selon lui, un devoir : "Il en va de la solidarité maritime élémentaire. Tout être humain en danger sur l’eau doit être sauvé. Vous ne pouvez pas laisser les gens crever comme ça sous des prétextes politiques, parce que l’Europe a du mal à s’organiser", assène-t-il avant de convenir de la complexité du problème, dont "on n’a pas toutes les solutions."

"Regarder la réalité en face". A son échelle, le comédien a apporté son aide à certains migrants. "On les a reçu au théâtre Liberté. Au début, ils ne voulaient pas parler, puis ils ont lu leur texte", des écrits qui racontaient leur histoire. "Leur parcours est terrible. Ils ont un courage extraordinaire", souligne Charles Berling qui incite à s'intéresser aux migrants : "Quand on veut voir les gens, qu’on regarde la réalité en face, on en a une autre idée. J’invite tout le monde à regarder ce problème en face. Le plus simple, c’est de se renseigner vraiment", conclut-il.