Charente-Maritime : la moitié des migrants arrivés dans un centre d'accueil sont déjà repartis

Ces migrants arrivés à Fouras jeudi venaient de Calais, où le démantèlement de la "jungle" avait commencé le lundi 24 octobre. Image d'illustration.
Ces migrants arrivés à Fouras jeudi venaient de Calais, où le démantèlement de la "jungle" avait commencé le lundi 24 octobre. Image d'illustration. © François NASCIMBENI / AFP
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NM , modifié à
Jeudi dernier, 22 migrants en provenance de la "jungle" de Calais s'étaient installés dans les locaux d'un centre de vacances près de Rochefort. 

Ils étaient 22 à poser leurs valises la semaine dernière près de Rochefort, en Charente-Maritime. Mais la moitié de ces jeunes migrants, en provenance de la "jungle" de Calais démantelée par les autorités, se sont déjà volatilisés dans la nature, a rapporté lundi Sud-Ouest.

Arrivés en deux fois jeudi. C'est jeudi dernier que six premiers migrants, surtout des Afghans, étaient arrivés à Fouras, pour s'installer dans un centre de vacances dont la Ligue pour l'enseignement a la responsabilité. Puis, dans la même journée, 16 autres mineurs les avaient rejoints, d'origine soudanaise, éthiopienne ou érythréenne. 

"Au téléphone avec des gens qui sont en Angleterre". Or, le week-end dernier, la moitié d'entre eux avaient disparu, de jour ou de nuit. La gendarmerie est à leur recherche mais désirant à tout prix gagner l'Angleterre, ces migrants ont sans doute repris la route de Calais. "Certains sont en permanence au téléphone avec des gens qui sont en Angleterre. Notre association dirige un centre de vacances, pas un centre de rétention", a expliqué au quotidien régional Dadou Kehl, le président de la Ligue de l'enseignement.

Un cas similaire en Meurthe-et-Moselle. Dimanche dernier, L'Est républicain a rapporté dans ses colonnes un cas similaire observé à Sion, en Meurthe-et-Moselle. 19 jeunes sur les 40 arrivés dans la semaine sont déjà repartis. Ils "ont souhaité partir, car ils gardent espoir de gagner l’Angleterre, via Calais, où, nous disent-ils, ils ont de la famille et où la langue leur est plus familière", a expliqué Mathieu Klein, président du Conseil général du département. Et sur les 21 encore présents, 14 ont exprimé leur souhait de faire la même chose.