CESE : Delevoye paie "le prix de la transparence"

Pour Jean-Paul Delevoye, la polémique autour des avantages au Cese est lié à sa volonté de transparence.
Pour Jean-Paul Delevoye, la polémique autour des avantages au Cese est lié à sa volonté de transparence. © MAXPPP
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Damien Brunon , modifié à
LA REPLIQUE - Mis en cause concernant les avantages des salariés du Conseil économique et social qu’il dirige, son président riposte.

L’INFO. Les quelque 150 salariés du Conseil économique, social et environnemental (CESE) profitent-ils d’avantages mirobolants ? C’est la question qui se pose suite à la diffusion d’un article mercredi dans Le Parisien sur ces présumés “privilèges”. Selon le quotidien, les fonctionnaires de l’institution sont très bien payés et profitent d’un régime social très avantageux. Son président, Jean-Paul Delevoye a répondu aux accusations.

Des fonctionnaires très bien payés. Le quotidien évoque les salaires et primes "mirobolants" des quelque 150 agents du CESE, pour la plupart des fonctionnaires : 37.500 euros brut par an (soit 3.125 euros par mois) pour la catégorie C, la moins bien payée, 57.950 pour la catégorie A, 102.000 euros pour les administrateurs et 150.000 pour la numéro deux,  Annie Podeur.

Selon Jean-Paul Delevoye, “ce débat sur les avantages est un mauvais débat”. “Nous sommes attachés à ce que dans la maîtrise des dépenses de fonctionnement, nous apportions notre contribution à l’effort de redressement des comptes publics”, a-t-il argumenté au micro d’Europe 1.

La naissance de la polémique est selon lui uniquement liée à sa volonté de transparence. “Si il n’y avait pas (de publication de) ces chiffres, il n’y aurait pas de débat parce que souvent en France, on a la culture de l’opacité. J’ai toujours mis en place la transparence, l’équité et la justification de l’argent public dépensé. Effectivement, je paye aujourd’hui le prix de cette transparence, mais c’est le passage obligatoire”, a-t-il commenté.

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Un régime social confortable. Dans un climat social tendu, à la suite d'une réforme engagée en 2012 par Annie Podeur, un accord a été signé en février entre la direction et quatre syndicats, renforçant les avantages du personnel, selon le quotidien, comme 62 jours de congés par an ou une multitude d'absences autorisées.

Jean-Paul Delevoye conteste. "Il n'y a absolument pas d'avantages supplémentaires accordés. Je me suis basé sur le passé pour mieux construire l'avenir de cette institution", a-t-il affirmé selon l’AFP. "les réformes engagées sont parties du principe d'un maintien des avantages acquis, en engageant une réforme pour plus de lisibilité et de clarification et de transparence dans les règles indemnitaires", a expliqué le haut-fonctionnaire. Le nombre de primes est ainsi passé de 19 à 3, selon lui.

Le surcoût de cet accord est "de 33.000 euros sur une masse salariale de 12,6 millions d'euros", a assuré Jean-Paul Delevoye. "Nous avons diminué les heures supplémentaires et augmenté le régime de travail".

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