Ce que risque Chirac

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L'ancien président a été renvoyé vendredi en correctionnelle pour "détournement de fonds publics". Un délit passible de dix ans de prison.

Un procès va-t-il avoir lieu ? C'est bien ce qu'a demandé la juge Simeoni vendredi en renvoyant Jacques Chirac en correctionnelle. Mais le procureur de Paris a encore la possibilité de faire appel, pendant un délai de cinq jours. Ce qui repousserait encore un peu la procédure qui devrait passer par la cour d'appel de Paris. Mais l'avocat de Jacques Chirac, Me Jean Veil, a confié lui-même qu'il ne comptait guère sur ce scénario.

Verra-t-on Jacques Chirac sur le banc des accusés ?Son avocat a évoqué la possibilitéque son client ne se présente pas au procès pour éviter l’humiliation d’une comparution. Il serait alors son porte-voix.

En cas de condamnation, que risque Jacques Chirac ? L’ancien président est suspecté "d’abus de confiance", passible de trois ans de prison et 375.000 euros d’amende. L’autre chef d’accusation est "détournement de fonds publics". C’est le délit le plus sévèrement puni par la loi française : il est passible de dix ans d'emprisonnement (la peine d’emprisonnement maximum devant un tribunal correctionnel) et de 150.000 euros d'amende.

Verra-t-on Jacques Chirac en prison ? Les chances sont nulles, selon Maître Eolas. Son casier judiciaire ne porte mention d’aucune condamnation. "Le renouvellement des infractions est impossible, M. Chirac n’ayant plus de mandat électif lui permettant de décider de l’engagement de dépenses." Sa réinsertion, élément important dans ce type de dossier, est par ailleurs acquise.