Cazeneuve demande aux policiers de "s'exprimer sans remettre en cause les règles"

Lors des manifestations de policiers ces dernières semaines, des fonctionnaires ont parfois arboré des brassards, des tenues et utilisé des voitures de police, ce qui est proscrit.
Lors des manifestations de policiers ces dernières semaines, des fonctionnaires ont parfois arboré des brassards, des tenues et utilisé des voitures de police, ce qui est proscrit. © GAIZKA IROZ / AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur a notamment tenu à rappeler aux policiers qu'il leur était interdit d'utiliser les véhicules de police dans des manifestations.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a demandé jeudi à Marseille aux policiers de "s'exprimer librement", mais sans "remettre en cause les règles", rappelant notamment qu'il leur était interdit d'utiliser les véhicules de police dans des manifestations.

Des règles à respecter. "Je suis aussi très attaché à ce que chacun exprime ce qu'il a à exprimer librement, sans qu'à aucun moment, les règles qui doivent régir la police ne soient remises en cause, sans qu'à aucun moment, on ne puisse utiliser des véhicules sérigraphiés pendant les heures de services pour dire son mécontentement, sans qu'à aucun moment on ne puisse insulter ou manquer de respect au directeur général de la police nationale", a déclaré Bernard Cazeneuve. Lors des manifestations de policiers ces dernières semaines, des fonctionnaires ont parfois arboré des brassards, des tenues et utilisé des voitures de police, ce qui est proscrit. Il y a deux semaines, le DGPN Jean-Marc Falcone était reparti sous les huées de quelque 400 fonctionnaires du commissariat d'Evry, dans l'Essonne.

"Il faut du temps pour rehausser les moyens". Les policiers "savent qu'aucun mot que je pourrais prononcer ici ou ailleurs ne suffirait à exprimer l'immensité de ma gratitude. Mais un ministre de l'Intérieur doit à chaque moment dire aussi la vérité", a-t-il poursuivi, lors de l'inauguration d'une place au nom de Franck Brinsolaro, le lieutenant de police chargé de la protection de Charb, le directeur de Charlie Hebdo. "Nous avons réhaussé les moyens de la police, en effectifs et en moyens matériels. Mais lorsque pendant des années et des années, par des gouvernement de sensibilités multiples, les efforts n'ont pas été faits, il faut du temps pour rehausser les moyens", a-t-il estimé.