Il a échappé à la détention. Gilles Bertin a été condamné à cinq ans de prison avec sursis pour le braquage de la Brink's à Toulouse en avril 1988 durant lequel il avait, avec une quinzaine de complices, séquestré des employés de la société avant de repartir avec 11,7 millions de francs en poche. Après une cavale de 28 ans au Portugal et en Espagne, il s'était rendu à la justice en 2016. Mercredi, il est arrivé avec un petit sac aux assises de Haute-Garonne au cas où il serait placé en détention. Mais à la sortie de son procès, il est toujours libre et forcément "soulagé".
"J'ai du mal à me remettre dans la peau de celui que j'étais à l'époque". "Je risquais d'être incarcéré [pendant 20 ans, ndlr], mais c'est fini, c'est 30 ans de ma vie qui s'achève", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Ça n'a pas toujours été rigolo, mais ce n'est pas trente ans d'incarcération. Ça n'a pas non plus été un cauchemar : je ne suis pas le plus à plaindre. Franchement, quand l'avocat général a demandé cinq ans de prison, je n'en menais pas large, j'ai du mal à me remettre dans la peau de celui que j'étais à l'époque", dévoile Gilles Bertin.
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"C'est fini, point final, je suis vivant". Désormais, l'ex chanteur punk du groupe "Camera Silens" veut passer à autre chose. "Je vais élever mon gosse tranquillement et l'amener à sa majorité si je peux. Il faut que je retrouve mon identité, je dois encore et toujours faire mes papiers, j'en suis encore là. (...) Et puis je vais repartir élever mon fils en Espagne", détaille l'ancien braqueur. Avant de lâcher : "C'est fini, point final. Je suis vivant".