Carrefour : environ 1.000 manifestants contre les suppressions d'emplois

Manifestation FO devant le siège de Carrefour (1280x640)
Environ 1.000 salariés de Carrefour ont manifesté jeudi à l'appel de Force ouvrière. © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le représentant du syndicat FO a indiqué que la prochaine étape était "la grève générale, avec le blocage des entrepôts et des magasins".

Environ 1.000 salariés de Carrefour ont manifesté jeudi devant le siège France de l'entreprise à Massy dans l'Essonne à l'appel de Force ouvrière pour "la défense de l'emploi" après l'annonce de milliers de suppressions de postes fin janvier.

"Monter une vraie mobilisation". Venus par cars de toute la France et même de Belgique - tous maintenus sauf un malgré la neige -, les manifestants constituaient "le plus grand rassemblement" depuis l'annonce du plan de départs, selon Michel Enguelz, représentant de FO, premier syndicat du géant de la distribution. L'objectif, a-t-il expliqué, est de "montrer à la direction qu'il y a une vraie mobilisation" contre la suppression de 2.400 postes dans les sièges du groupe, via un plan de départs volontaires, et la sortie du groupe de 273 ex-magasins Dia, qui affecte 2.100 salariés, avec un plan social à la clé. Une délégation du syndicat était reçue à 12h30 par un responsable de la direction, pour qui entre 600 et 700 personnes étaient réunies jeudi à Massy.

500 millions de pertes. Publiés mercredi, les résultats de Carrefour France montrent une perte de 500 millions d'euros, ce qui justifie pour son patron Alexandre Bompard, de "mettre en oeuvre sans délai son plan de transformation" annoncé fin janvier. "On est prêts à discuter", a assuré Michel Enguelz, tout en prévenant que "la prochaine étape, c'est la grève générale, avec le blocage des entrepôts et des magasins". Il a évoqué pour cette grève "une date symbolique".  "On est venus pour établir un rapport de force avec la direction pour les négociations à venir", a assuré Mathieu Saeyvoet, 30 ans, qui travaille au Carrefour Contact de Harnes, près de Lens.

Affichant "on lâche rien" sur son tee-shirt, Christelle Danhiez craint de son côté que l'hypermarché de Condé-sur-Escaut (Nord) dans lequel elle travaille "passe en location-gérance". Une situation qui pourrait, pour cette femme de 53 ans, amputer de 250 euros son salaire mensuel actuel de 1.300 euros. Les négociations sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de la branche Carrefour Proximité ont débuté la semaine dernière, celles sur le plan de départs volontaires (PDV) de 2.400 salariés des sièges du groupe ont commencé lundi.