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J.R. , modifié à
Jean-François Corty, directeur des missions France à Médecins du Monde, a demandé le report du démantèlement programmé d'une partie de la "Jungle" de Calais.

La préfecture du Pas-de-Calais a confirmé vendredi soir que les occupants de la "zone sud" de la "Jungle" seront bientôt évacués. Cette décision, qui prendra effet d'ici mardi soir, est dénoncée par plusieurs associations, dont Médecins du Monde. "Manifestement, les autorités veulent rajouter de la violence à la violence. Nous sommes inquiets parce qu'il y aura une expulsion de centaines de personnes qui n'ont pas d'autres alternatives pour se soigner ou manger correctement. On dénonce une précipitation à expulser des gens alors qu'il n'y a pas d'autres alternatives", a réagi Jean-François Corty, directeur des missions France à Médecins du Monde, interrogé sur Europe 1 vendredi soir.  

"Il faut des dispositifs en dur". "Les centres d'accueil à l'échelle du territoire sont insuffisamment organisés. Nous condamnons ces mesures des autorités françaises", a poursuivi Jean-François Corty. "Médecins du Monde a toujours dénoncé qu'on laisse des gens dans un tel état d'insalubrité. Il faut des dispositifs en dur plus importants, et que les autorités passent urgemment à l'action. Bien évidemment, personne ne peut défendre que des migrants habitent dans un bidonville". 

Une lettre ouverte à Bernard CazeneuveDans une lettre ouverte à Bernard Cazeneuve, huit associations avaient demandé jeudi le report du démantèlement programmé d'une partie de la "jungle" de Calais, requête à laquelle le ministre de l'Intérieur a opposé les conditions de vie "indignes" des migrants concernés. Dans leur lettre, les associations (Médecins du Monde, le Fnars, Emmaüs, le Secours Catholique, la Cimade, le Secours Islamique, ATD Quart Monde et CCFD Terre solidaire) ont fait part de leur "profonde opposition" au projet de démantèlement.