Calais : Hollande promet un "démantèlement complet de la 'jungle' d'ici la fin de l'année"

La "jungle" de Calais accueille aujourd'hui entre 6.900 et 10.000 migrants selon les sources.
La "jungle" de Calais accueille aujourd'hui entre 6.900 et 10.000 migrants selon les sources. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le calendrier se précise pour le démantèlement complet du camp de migrants de Calais. François Hollande a précisé qu'il se ferait "d'ici la fin de l'année". 

François Hollande a promis lundi le "démantèlement complet" d'ici "la fin de l'année" du camp de migrants de Calais, où s'entassent entre 7.000 et 10.000 migrants selon les comptages. "Je suis donc venu à Calais aussi pour confirmer la décision que j'ai prise avec le gouvernement (...) de démanteler définitivement, entièrement, rapidement, c'est-à-dire d'ici la fin de l'année, ce qu'on appelle la lande de Calais", a déclaré le chef de l'État lors d'un discours prononcé après la pose de la première pierre de l'extension du port de la ville.

"Je ne suis pas venu faire une annonce dont après il y en aurait beaucoup qui s'interrogeraient sur sa mise en oeuvre ou je laisserais, quel que soit le sort des élections, à d'autres le soin de le faire à ma place. Non, tout sera fait. Tout sera fait d'ici la fin de l'année. Et je reviendrai avec le gouvernement après le démantèlement complet et entier de Calais pour qu'il n'y ait pas de doute sur nos intentions et sur notre volonté", a ajouté François Hollande.

Les Britanniques sollicités. Le chef de l'État avait demandé dans la matinée aux Britanniques de "prendre leur part dans l'effort humanitaire que la France accomplit ici et continuera à accomplir demain" pour évacuer le campement de la "lande". "Les Britanniques seront sollicités" et "des engagements ont été pris notamment sur la question des mineurs. Non seulement ils doivent être respectés mais aussi rehaussés" dans le cadre de la fermeture du campement, a précisé plus tard François Hollande.

Les accords du Touquet signés en 2003 entre la France et la Grande-Bretagne "sont en permanence discutés, précisés, complétés, et nous continuerons à le faire car nous devons prendre chacun nos responsabilités et le Royaume-Uni davantage" encore, a-t-il insisté.