Le tribunal administratif de Bastia a rejeté mardi la requête en référé de la Ligue des droits de l'homme demandant la suspension de l'arrêté anti-burkini pris par le maire de Sisco, en Haute-Corse, au lendemain d'une rixe entre des Marocains de Furiani et des villageois dans sa commune à la mi-août.
Un risque d'"atteinte à l'ordre public". Le juge, se référant à la récente décision du Conseil d'Etat suspendant un arrêté comparable, estime qu'"en l'espèce, compte tenu des récents événements (...), la présence (...) d'une femme portant un costume de bain de la nature de ceux visés par l'arrêté (...) serait (...) de nature à générer des risques avérés d'atteinte à l'ordre public qu'il appartient au maire de prévenir".
La LDH se pourvoit. La LDH a indiqué qu'elle "fera un pourvoi" contre cette décision et va saisir le Conseil d'Etat. "En statuant ainsi alors que les événements qui servent d'alibi à cette décision ne reposent en rien sur le port de ce vêtement, le tribunal administratif de Bastia cautionne l'idée que le simple port de ce vêtement de bain serait de nature à troubler l'ordre public. Cette thèse, qui fait fi de la liberté individuelle, n'est pas acceptable", écrit la LDH dans un communiqué.
#Burkini La LDH estime que "le TA de Bastia voit des burkinis là où il n'y en a pas". Elle saisit le Conseil d'Etat pic.twitter.com/xpqco0QZmK
— Salomé Legrand (@Salome_L) 6 septembre 2016