Bure : deux condamnations et 14 relaxes pour des antinucléaires

Un homme de 24 ans a été reconnu coupable d'outrages à des agents de la force publique, intervenus lors d'une perquisition à Bure.
Un homme de 24 ans a été reconnu coupable d'outrages à des agents de la force publique, intervenus lors d'une perquisition à Bure. © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Les deux hommes condamnés, âgés de 24 et 26 ans, ont écopé de peine avec sursis pour outrages à agents et participation à une manifestation.

Le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc a relaxé mardi 14 militants pour des actions de contestation du projet d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure, dans la Meuse, et a condamné deux hommes à un et trois mois de prison avec sursis, a-t-on appris auprès du parquet.

Exceptions de nullité retenues. Les exceptions de nullité, portant principalement sur les conditions d'interpellation des opposants et soulevées par la défense, ont été retenues par le tribunal correctionnel. Deux hommes, âgés de 24 et 26 ans, ont néanmoins été condamnés respectivement à un mois de prison avec sursis assorti d'une interdiction de se rendre en Meuse et trois mois de prison avec sursis.

L'évacuation a eu lieu en février. Le premier a été reconnu coupable d'outrages à des agents de la force publique qui étaient intervenus lors d'une perquisition à la Maison de résistance, à Bure, à la suite de l'évacuation du bois Lejuc le 22 février. Le second prévenu condamné était poursuivi pour avoir participé à une manifestation, interdite par la préfecture de la Meuse, aux abords du bois Lejuc, sur la commune de Mandres-en-Barrois, le 4 mars. Trois femmes et trois hommes, âgés de 19 à 47 ans, qui ont comparu pour les mêmes faits, ont été relaxés.

Un site occupé depuis l'été 2016. Le site, qui était occupé par des antinucléaires depuis l'été 2016, a été retenu par l'Agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires (Andra) pour y réaliser des forages exploratoires dans le cadre du projet Cigéo. Le projet vise à enfouir à 500 m sous terre les déchets les plus radioactifs ou à vie longue du parc nucléaire français.