Brétigny-sur-Orge : "Il n’est pas illégitime que la SNCF mette la main au portefeuille"

© KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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La SNCF doit verser 60.000 euros de provision à une association de victimes de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge.
TÉMOIGNAGE

La SNCF a été condamnée à payer une partie des frais de justice des victimes de Brétigny-sur-Orge. Elle va devoir verser 60.000 euros de provision, selon la décision rendue samedi par le tribunal d'Evry. Une décision importante et inédite que salue l'avocat de l'association des victimes, maître Gérard Chemla, samedi matin au micro d’Europe 1.

"Nous avions nos petits bras et notre bouche pour crier que ce n’est pas normal". "C’était le pot de terre contre le chemin de fer ! C’était une association de victimes - qui n’a aucun financement - en face de la SNCF, qui brasse des centaines de millions d’euros.  On avait en face de nous des gens qui ont les moyens d’avoir autant d’avocats ou d’experts qu’il le faut, un service juridique et technique. Nous, nous avions nos petits bras et notre bouche pour crier que ce n’est pas normal et que l’on nous cache des choses", s’est-il félicité.

"C’est le responsable qui paye !" La SNCF, mise en cause, va devoir elle-même avancer les frais de défense des parties civiles. Et si Gérard Chemla reconnait que cela puisse sembler "paradoxal", il avance son explication : "c’est le responsable qui paye ! Il n’est pas illégitime que la SNCF, qui a clairement un rôle dans l’accident, mette la main au portefeuille pour permettre que les victimes aient voix au chapitre".