"Bonus-malus" sur le plastique : "c'est une bonne idée", se félicite Zero Waste France

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Guillaume Perrodeau
Dans Europe 1 midi, Flore Berlingen, directrice de Zero Waste France, une ONG qui milite pour "une société zéro gaspillage et zéro déchet", se réjouit de l'annonce du gouvernement concernant le plastique.

Acheter des produits en plastique non recyclable coûtera bientôt plus cher. Dans un entretien accordé au Journal du dimanche (JDD), Brune Poirson, secrétaire d'État à la Transition écologique et solidaire, a annoncé la mise en place d'un système de "bonus-malus" pour 2019. Le gouvernement souhaite arriver à un taux intégral de recyclage des plastiques d'ici 2025. Une mesure dont se félicite la directrice de Zero Waste France, Flore Berlingen, au micro d'Europe 1 midi.

"Cela peut amener un certain nombre de changements". Pour Flore Berlingen, ce "bonus-malus" est "une bonne idée, car il peut être un levier incitatif pour aider les industriels à faire le choix d'emballages en plastique recyclé ou recyclable". Brune Poirson a annoncé que ce "bonus-malus" pourrait atteindre jusqu'à "10% du prix des produits". "Si le montant atteint fait une vraie différence sur le prix de vente des produits, cela peut amener un certain nombre de changements", souligne la directrice de Zero Waste France. Selon elle, tout repose à présent sur les épaules des industriels et de leurs choix sur les matériaux des emballages.

"On ne peut pas continuer à consommer autant de plastique". La France est à la traîne sur la question du recyclage. Aujourd'hui, seul un quart des emballages en plastique sont recyclés, selon une étude publiée en mars par 60 Millions de consommateurs. "Il n'est plus acceptable de mettre sur le marché des plastiques qu'on ne peut pas recycler et de continuer à consommer autant de plastique", estime Zero Waste France. "Ce n'est pas seulement la question du recyclage qu'il faut traiter, mais aussi de la réduction et de la limitation de la consommation de plastique."