Bonbonnes de gaz à Paris : le cerveau de l'opération serait un djihadiste français

© ALAIN JOCARD / AFP
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Guillaume Biet
Rachid K. aurait également organisé les attaques des derniers mois en France depuis Magnanville jusqu'à Nice. 

Une semaine après l'attentat manqué à la voiture piégée près de Notre-Dame de Paris, on sait désormais avec certitude que cette opération a été initiée par des djihadistes de Daech. Le commando de femmes interpellé dans la foulée était "téléguidé" par des membres de l'Etat islamique, a affirmé vendredi le procureur de la République François Molins. Parmi eux, un nom revient très régulièrement : celui de Rachid K. Ce jeune Français serait l'initiateur des dernières attaques dans l'hexagone, y compris la tentative de dimanche dernier.

Très influent sur les réseaux sociaux. Rachid K. est sans doute le plus influent des djihadistes français sur les réseaux sociaux. A 29 ans, il est considéré comme l’inspirateur des dernières attaques terroristes en France. Réfugié en Irak ou en Syrie, il utilise, depuis les rangs de l’Etat islamique, l’application cryptée Telegram pour fanatiser à distance des centaines de jeunes radicaux en diffusant notamment des appels au crime, avec cibles et mode opératoire. C’est ainsi qu’il aurait commandité le meurtre du couple de policiers à Magnanville.

 

Des liens ont été établis entre Rachid K. et au moins un des tueurs du prêtre de Saint-Etienne-du-Rouvray. Il a par ailleurs félicité l'auteur de l'attentat qui a fait 86 morts le 14 juillet à Nice, dans une vidéo mettant en scène l'exécution de prisonniers syriens. D’après les services de renseignement, il aurait enfin échangé des messages avec l’une des femmes impliquée dans la tentative d’attaque à la voiture piégée dimanche dernier.

Radicalisé en 2011. Cet ancien animateur social de la ville de Roanne s’est essayé au karaté, puis au rap, avant de se radicaliser en 2011 au retour d’un voyage en Algérie. Il avait subitement quitté la France avec femme et enfants en 2012. Dans une vidéo, l’été dernier, on le voit en treillis, couteau à la main, se féliciter de l’attentat de Nice. Puis, face caméra, il menace la France, avant de décapiter lui-même deux otages, agenouillés devant lui.