Blessés par des tirs de fusil à Beaune : des insultes racistes mais aucune piste privilégiée

Les faits se sont produits dans la nuit de dimanche à lundi (photo d'illustration).
Les faits se sont produits dans la nuit de dimanche à lundi (photo d'illustration). © AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
"Aucune piste n'est à ce jour privilégiée: règlement de compte, acte de vengeance, action à caractère raciste", a indiqué le parquet vendredi, après que sept jeunes ont été blessés par des tirs de fusil dans la nuit de dimanche à lundi. 

Le parquet de Dijon a indiqué vendredi ne privilégier aucune piste après que sept jeunes ont été blessés par des tirs de fusil dans la nuit de dimanche à lundi à Beaune, en Côte-d'Or, mais évoque "des insultes à caractère raciste" survenues plus tôt dans la soirée.

"Insultes à caractère raciste". Vers 4 heures lundi matin, dans le quartier populaire de Saint-Jacques à Beaune, sept jeunes âgés de 18 à environ 25 ans avaient été blessés au fusil de chasse par des inconnus ayant ouvert le feu depuis une voiture. Les jeunes avaient été atteints par des plombs et deux d'entre eux étaient plus sérieusement touchés, sans que leur pronostic vital ne soit engagé. Plus tôt, vers 1h30 du matin, une rixe avait éclaté entre les occupants d'une première voiture et le groupe de jeunes. "Des insultes à caractère raciste auraient été proférées par les occupants du véhicule", a indiqué dans un communiqué le procureur adjoint de Dijon, Thierry Bas

"Les investigations se poursuivent". "Aucune piste n'est à ce jour privilégiée: règlement de compte, acte de vengeance, action à caractère raciste", a ajouté le parquet, précisant qu'il faudra notamment établir le lien entre les deux véhicules. "Les investigations se poursuivent: audition de nombreux témoins, audition des victimes, exploitation des vidéosurveillances de la ville de Beaune... afin d'identifier les véhicules et leurs occupants, de déterminer le rôle de chacun et de procéder aux interpellations nécessaires", poursuit le communiqué.

L'organisation SOS Racisme était montée au créneau mardi, écrivant dans un communiqué que "la jeunesse métissée des quartiers populaires, constamment assimilée à la délinquance, mérite d'être entendue lorsqu'elle évoque le racisme qu'elle subit, surtout lorsque l'on est confrontés à des passages à l'acte violent". La Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) a indiqué pour sa part qu'elle se constituerait partie civile dans un éventuel procès "si le racisme est confirmé", selon le quotidien Le Bien Public.