Etat d'urgence : trois mosquées fermées depuis la semaine dernière

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Trois mosquées sont fermés depuis la semaine dernière © SEBASTIEN BOZON / AFP
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ATTENTATS - Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé mercredi que trois mosquées ont été fermées depuis la semaine dernière, dont celle de Lagny-sur-Marne.

Trois mosquées ont été fermées depuis la semaine dernière dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats de novembre. Celle de Lagny-sur-Marne visée mercredi matin par une vaste opération de police est notamment concernée a annoncé mercredi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. 

Des interdictions de sortie du territoire. Les deux autres mosquées concernées, fermées la semaine dernière, se trouvent à Lyon et à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), a ajouté Bernard Cazeneuve. A Lagny-sur-Marne, en Seine-et-Marne, des perquisitions ont "conduit à la notification de 22 interdictions de sortie du territoire", a précisé Bernard Cazeneuve et "à neuf mesures d'assignation à résidence d'individus radicalisés", ainsi qu'à la saisie d'un revolver 9 mm "chez un individu qui a été aussitôt placé en garde à vue". La mosquée de Lagny sur-Marne restera fermée au moins jusqu'à la levée de l'état d'urgence, en février prochain, a dit Bernard Cazeneuve.

"Contre les prêcheurs de haine". "Des opérations sont menées contre les prêcheurs de haine, imams autoproclamés", a expliqué le ministre lors d'une déclaration place Beauvau en faisant le point sur l'état d'urgence institué en France depuis les attentats jihadistes du 13 novembre qui ont fait 130 morts.

"Dissolution des associations concernées". Selon Bernard Cazeneuve ce sont chez les "dirigeants" de la mosquée de Lagny qu'a été saisi le revolver ainsi que des documents sur le jihad et "un disque dur dissimulé". Une école coranique non déclarée a aussi été découverte. "Cette opération conduira également à la dissolution définitive en Conseil des ministres et dans les meilleurs délais des trois associations pseudo cultuelles concernées", a assuré le ministre.

"Pas de place pour les ennemis de la République". Le Premier ministre Manuel Valls a affirmé mercredi sur France 3 en évoquant les fermetures de mosquées qu'"il n'y a pas de place pour les ennemis de la République". "Il n'y pas de place pour ceux qui préparent ces actions de radicalisation qui peuvent mener au terrorisme", a-t-il ajouté.