Beauvais : la police municipale ne sera pas armée

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B.G. avec AFP , modifié à
La mairie de Beauvais, dirigée par la droite, a organisé dimanche un référendum local pour trancher sur la question de l'armement des policiers municipaux. Malgré un faible taux de participation (18%), 67% des habitants se sont déclarés hostiles à une police armée.

Faut-il armer les policiers municipaux ? La question avait fait couler beaucoup d'encre après les attentats de janvier, à tel point que plusieurs mairies françaises avaient fait le choix de munir leurs agents d'un pistolet de service. Dimanche, la ville de Beauvais a tranché sur la question en proposant un référendum local à ses habitants. Et la réponse est nette, 67% des votants se sont déclarés hostiles à une police municipale armée.

Majorité municipale partagée sur le sujet. "Longtemps très réservée", de son propre aveu, sur le fait d'armer la police municipale, la maire de la ville Caroline Cayeux n'a pas pris position pour ou contre au cours de la campagne, marquée notamment par une lettre de la maire envoyée à chaque foyer de la commune. La majorité municipale est partagée sur le sujet. A gauche, tous les élus locaux ont pris position contre l'armement des policiers municipaux.

Des policiers armés à Chantilly. L'organisation de ce référendum s'explique par le fait que l'armement de la police placée sous l'autorité de la maire "ne figurait pas dans le programme" de campagne aux élections municipales de 2014, a expliqué Caroline Cayeux. Si "la délinquance a baissé d'environ 30%" ces dernières années dans la commune, les délinquants sont "plus dangereux et parfois lourdement armés", notamment ceux liés "au "trafic de drogue", a affirmé l'élue, par ailleurs présidente de Villes de France, l'association regroupant les communes et agglomérations de taille moyenne. Pour qu'une police municipale soit armée, il faut que le préfet donne son accord, a rappelé la maire de Beauvais. Dans l'Oise, les policiers municipaux de Chantilly peuvent porter une arme, tandis que le maire de Compiègne, Philippe Marini (Les Républicains), a sollicité une autorisation préfectorale pour ses policiers.