#Balancetonporc : comment s’y prendre en cas de harcèlement en entreprise ?

#Balancetonporc, 1280x640
Un appel à dénoncer le harcèlement sexuel au travail est devenu viral sur Twitter, sous le hashtag #balancetonporc © Capture d'écran Twitter
  • Copié
VDM
Dans le milieu professionnel, il existe des relais possibles pour dénoncer ces agissements. 

Les révélations sur Harvey Weinstein, ce producteur américain accusé de viol et de harcèlement sexuel, ont libéré la parole. En France, des milliers d’internautes dénoncent des cas de harcèlement sexuel au travail, dans la rue ou dans les transports en commun. Un hashtag (mot clé) sur Twitter #balancetonporc pour relayer et dénoncer ces agissements. Au-delà de la libération de la parole, il existe des moyens au sein de l’entreprise pour agir.  

"Tout noter, très précisément". "Il suffit qu'on tende la perche aux femmes pour qu'elles parlent", assure Marilyn Baldeck, déléguée générale de l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT). Et dans les entreprises, elles peuvent s’appuyer sur des choses concrètes."Il faut tout noter, très précisément avec les heures, les témoins qui étaient là", explique Marie Pezé, docteur en psychologie et ancienne experte judiciaire à la tête du réseau de consultations "souffrance et travail" partout en France.

Entendu sur europe1 :
Le médecin du travail peut intervenir sans forcément citer la personne qui vient se plaindre.

 

Le rôle majeur du médecin du travail... "Le médecin du travail a des moyens plus ou moins détournés pour intervenir", indique également Marie Pezé. "Il peut intervenir sans forcément citer la personne qui vient se plaindre mais par exemple en allant faire une visite du poste, en proposant au chef d'entreprise une information sur le harcèlement sexuel". 

… et des instances représentatives du personnel. Les femmes victimes de harcèlement sexuel au travail peuvent également faire appel aux instances représentatives du personnel comme les délégués du personnel (DP), le comité d’entreprise (CE) ou le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHST). "A chaque fois qu’une femme est victime de ces agissements, elle doit aller voir l’un de ses représentants", conseille le secrétaire du CE d’une grande entreprise aéronautique, contacté par Europe 1. "Ces personnes sont compétentes pour ne pas exposer la salariée à des représailles immédiates. Ils savent à quelles personnes s'adresser au sein de la direction pour bien traiter le problème".