#BalanceTonHosto : quand les soignants dénoncent leurs conditions de travail

Depuis près de deux semaines, le hashtag #balancetonhosto rencontre un franc succès sur Twitter. (Illustration)
Depuis près de deux semaines, le hashtag #balancetonhosto rencontre un franc succès sur Twitter. (Illustration) © BORIS HORVAT / AFP
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Depuis plusieurs jours, médecins, infirmiers et aides-soignants dénoncent sur Twitter les absurdités des hôpitaux français et le manque de moyens dont ils sont victimes.

Services trop éloignés les uns des autres, locaux délabrés, manque de matériel et de considération… Le personnel soignant est exaspéré et n'hésite pas à le faire savoir. Depuis près de deux semaines, un hashtag circule sur les réseaux sociaux afin de dénoncer, parfois avec humour, les conditions de travail et les absurdités de l'hôpital. Son nom : #Balancetonhosto, en référence au #balancetonporc né des suites de l'affaire Weinstein pour dénoncer le harcèlement et les violences sexuelles.

Le mouvement a été lancé le 12 janvier dernier sur Twitter, par un certain Primum Non Nocere, qui anime également une chaîne de vulgarisation médicale sur Youtube.

Manque de moyens et situations absurdes. "J'ai dû tomber sur un truc absurde au travail, et, au lieu de rager dans mon coin, je me suis dit que j'allais en faire profiter Twitter, sur le ton de l'humour", raconte-t-il auprès de Franceinfo. "Le côté provocateur de #balancetonhosto n'est pas complètement anodin, mais je n'étais pas dans l'idée d'une dénonciation", confie ce praticien hospitalier. 

Jour après jour, le hashtag se répand néanmoins comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux et devient un véritable exutoire pour certains, dont les témoignages mettent notamment en lumière un manque de moyens évident.

D'autres internautes dénoncent aussi des absurdités à peine croyables :

Des annonces attendues en février. Le 15 janvier dernier, un collectif de 1.000 médecins avait dénoncé dans une tribune publiée dans Libération la "nouvelle cure de rigueur budgétaire" imposée aux hôpitaux, redoutant ainsi une "baisse de la qualité des soins". Quelques jours plus tôt, sur Europe 1, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait promis des annonces pour février. "On réduit souvent le problème à des questions financières et budgétaires. Sur la santé et l'hôpital, je ne dis pas qu'il n'y a pas besoin d'argent, mais nous sommes arrivés au bout d'une histoire et d'un système", avait-elle alors estimé.