Bacheliers toujours sans formation, quelles sont vos options ?

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Benjamin Lévêque, avec Anaïs Huet , modifié à
Ils sont encore 87.000 bacheliers à rester sur le carreau, dans l'angoisse de ne pas avoir de formation à la rentrée. Mais plusieurs solutions existent encore pour eux.

Vous faites partie des 87.000 bacheliers à ne pas avoir d'affectation dans une formation de l'enseignement supérieur pour la rentrée prochaine ? Pas de panique. Si la situation est certes stressante, il reste plusieurs cordes à votre arc. Europe 1 vous les liste.

S'inscrire sur la procédure complémentaire

Comme chaque année, Admission Post-Bac propose une procédure complémentaire pour celles et ceux qui ont été admis dans une formation qui ne leur convient pas, qui sont toujours sur liste d’attente, ou qui souhaitent retenter leur chance. Le processus concerne aussi ceux qui n’auraient pas fait de vœux sur APB. "Il y en a toujours chaque année qui se réveillent un peu tard. Ils peuvent constituer leur dossier dès maintenant", tient à rassurer Clothilde Hannoteau, responsable du service coaching et orientation à L'Etudiant, interrogée par Europe 1.

Cette procédure est ouverte depuis plusieurs semaines et jusqu'au 25 septembre à minuit. Mais mieux vaut s'y inscrire dès maintenant. En effet, l’établissement peut répondre immédiatement à la candidature, dès le lendemain. Jusqu’au 20 août, les bacheliers ont huit jours pour répondre. Du 20 août au 31 août, ils n’auront plus que 72 heures pour répondre, et seulement 24 heures à partir du 1er septembre. Il va donc falloir être attentifs et réactifs, et surveiller votre boîte mail.

Dans la procédure complémentaire, le bachelier peut indiquer douze vœux, soit moitié moins que dans la procédure APB classique, et uniquement parmi la liste des formations qui ont encore des places disponibles. "Il reste des places dans des formations sélectives, comme en DUT, BTS, ou en PACES (Première année commune aux études de santé). Evidemment, ces places ne sont généralement pas disponibles en Île-de-France ou à Lyon, mais davantage dans des petites ou moyennes villes, peut-être moins attirantes pour les jeunes. Il reste aussi des places en classes préparatoires aux grandes écoles", précise Clothilde Hannoteau. En clair, si l'on veut privilégier son projet d’orientation, il faut être prêt à être mobile. 

Démarcher les écoles hors du circuit APB

Un certain nombre d’établissements, principalement privés, ont fait le choix de ne pas rentrer dans la procédure APB. "Il reste encore des places dans certaines écoles de commerce, de management. Ce sont de très bonnes écoles", souligne Clothilde Hannoteau. À vous de les identifier sur Internet et d'aller les démarcher. 

Croiser les doigts devant la plateforme APB

Ceux qui sont encore en liste d’attente sur la procédure classique ont encore de réelles chances que la situation se débloque. En effet, les établissements d'enseignement supérieur s'attendent toujours à enregistrer un certain nombre de désistements, parfois jusqu'en septembre. Accrochez-vous.

Partir à l'étranger

Si vous envisagez de partir faire vos études à l'étranger à la rentrée prochaine, cela risque d'être compliqué, car les inscriptions à l'université se font généralement encore plus tôt dans l’année que notre procédure APB. Pour beaucoup de pays à l’étranger, c’est même déjà clôturé. Toutefois, rien n'est impossible. Dans des universités peut-être moins attirantes, qui ne se situent pas dans le centre de Londres mais dans le fin fond de l’Ecosse, il est toujours possible de vous inscrire, il reste des places vacantes.

"Par ailleurs, si on n’a rien, il est intéressant de se demander ce qu’on peut faire d’enrichissant pendant quelques mois pour préparer son orientation, ses candidatures pour la rentrée suivante, ou pour une rentrée décalée en janvier, février ou mars. On peut aller développer ses compétences en langue à l’étranger par exemple, ça peut être une bonne solution", encourage Clothilde Hannoteau. Pourquoi ne pas envisager un service civique ou un chantier international ? De quoi développer vos compétences dans des domaines variés, et vous permettre de gagner en maturité.

Redoubler

Cette solution existe… Mais elle est loin d'être légion. En effet, en France, il est très compliqué de redoubler si vous avez déjà obtenu votre bac. "En général, votre établissement ne vous reprend pas", note Clothilde Hannoteau. Il existe tout de même une mince chance si vous avez effectué votre année de Terminale dans un établissement privé hors contrat.