Bac 2018 : pourquoi les vacances de printemps restent le meilleur moment pour réviser

Les épreuves du baccalauréat sont prévues du 18 au 25 juin 2018 pour les séries générales et technologiques.
Les épreuves du baccalauréat sont prévues du 18 au 25 juin 2018 pour les séries générales et technologiques. © FREDERICK FLORIN / AFP
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À deux mois du baccalauréat, les vacances de printemps sont l'occasion de commencer à réviser ses cours. Encore faut-il savoir comment s'y prendre.
LA FRANCE BOUGE

Rien ne sert de courir, il faut partir à point. La morale de la célèbre fable Le lièvre et la tortue vaut aussi pour le bac. À deux mois de l'examen, prévu du 18 au 25 juin 2018 pour les séries générales et technologiques, les vacances de printemps sonnent souvent le top départ des révisions. "C'est le bon moment pour s'y mettre", confirme Laurence Debbasch, du site LesBonsProfs.com, qui aide les élèves à s'organiser pour tenir la distance jusqu'au jour J.

  • Faire des plannings réalistes

Pour commencer, il est d'abord recommander de se faire un planning. "Mais un planning réaliste", insiste Laurence Debbasch auprès d'Europe1.fr. "Il faut tenir compte du temps que l'élève va avoir. Parce qu'on ne révise pas de la même manière quand on est en cours, quand c'est le week-end ou quand on a plus de temps pendant les vacances", explique-t-elle.

C'est là que ces quinze jours de pause se révèlent particulièrement intéressants pour les futurs bacheliers. "C'est l'occasion de prendre un peu plus de recul, de ne pas être tout le temps dans l'urgence des devoirs à rendre pour le lycée... L'objectif, c'est de ne pas s'ennuyer, de travailler sur des plages horaires relativement courtes, par tranches, et de s'accorder des pauses en intégrant aussi des plages de sortie pour s'aérer le cerveau ou faire du sport."

"Mieux vaut 10 minutes à 100% que 100 minutes à 10%", ne cesse d'ailleurs de clamer le champion de France de mémoire, Sébastien Martinez. Lui préconise des séances de travail de 25 minutes, entrecoupées de pauses de trois à cinq minutes. À condition, bien sûr, de supprimer toute source de distraction telles que la télévision, l'ordinateur ou la musique.

 

Plusieurs travaux, comme ceux de François Testu, spécialiste des rythmes de l'enfant au laboratoire de psychologie expérimentale de Tours, montrent aussi que les capacités de concentration varient selon les moments de la journée. Minimale au réveil, l'attention progresse ensuite tout au long de la matinée, avant de chuter après le déjeuner et d'augmenter à nouveau dans l'après-midi. Mais cela dépend en grande partie des profils de chacun.

"Réviser huit heures par jour pendant quinze jours non-stop, ça ne marche pas", reprend Laurence Debbasch. "Pour que l'élève tienne la distance, il faut aussi qu'il ait la satisfaction tous les jours de pouvoir barrer ce qu'il avait prévu de faire. Ce sera une motivation suffisante pour s'y remettre le lendemain".

  • Alterner les matières

Autre précieux conseil pour mettre toutes les chances de son côté dans cette course d'endurance : ne révisez pas une matière par jour. Vous risqueriez de saturer. Mieux vaut ainsi varier les plaisirs - ou les déplaisirs - en travaillant tantôt la philo, tantôt les maths, tantôt l'histoire-géo… Avec, en priorité, les matières à fort coefficient ou celles qui vous posent le plus de problèmes.

"Il faut prendre le temps de retravailler les matières qui sont encore un peu faibles afin que l'élève rattrape le retard qu'il a pu accumuler pendant l'année, en reprenant ses cours, en refaisant des exercices, de manière à ce qu'à la rentrée, il ait validé ses acquis et reparte sur des bases saines", confirme Laurence Debbasch.

  • Varier les supports

Varier les matières, mais aussi varier les supports. La quantité d'informations pouvant être absorbée, appelée empan, peut en effet être développée en sollicitant plusieurs sens. Dont la mémoire visuelle : tableaux, schémas, cartes mentales… Tous les procédés sont bons.

"Faire des fiches permet à l'élève de se replonger dans le cours et de le mémoriser d'une manière un peu différente de ce qu'il a déjà dans son cahier, mais il peut également apprendre différemment en sollicitant sa mémoire auditive ou visuelle, en regardant par exemple des vidéos de rappels de cours", confirme la spécialiste du site LesBonsProfs.com.

 

Selon plusieurs études, on retiendrait ainsi 10% de ce qu'on lit, 20% de ce que l'on entend et répète, 30% de ce que l'on voit et projette mentalement, 50% de ce qu'on lit, voit et entend, 80% de ce que l'on est en mesure d'expliquer à autrui, et 90% de ce que l'on écrit, dessine, fabrique, après avoir bien regardé, entendu, traduit dans nos propres mots et expliqué à quelqu'un d'autre.

"Et puis, par-delà la mémorisation du cours, il faut s'entraîner encore et toujours en faisant des exercices, en se mettant dans les conditions de l'examen. Le mieux est encore de faire des exercices d'annales", complète Laurence Debbash, qui conclut par un message d'encouragement à tous ceux qui passeront le bac au mois de juin : "Quoi qu'il arrive, il n'est jamais trop tard".