Aux assises, le violeur présumé de Karine reconnaît "tout en bloc"

Roland B., jugé pour viols sur Karine, aujourd'hui âgée de 20 ans, a reconnu les faits au premier jour de son procès, mardi.
Roland B., jugé pour viols sur Karine, aujourd'hui âgée de 20 ans, a reconnu les faits au premier jour de son procès, mardi. © AFP
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Salomé Legrand, édité par , modifié à
Roland B., accusé d'avoir violé la fille du couple qui l'hébergeait pendant plusieurs années, a affirmé avoir pris conscience du mal qu'il avait fait, à l'ouverture de son procès, mardi à Rennes. 

Il avait toujours nié les viols. Mais mardi matin, au premier jour de son procès, Roland B., 65 ans, s'est penché sur le micro pour souffler : "je ne veux pas faire souffrir de manière inutile. Je reconnais tout en bloc." 

La fille d'un couple qui l'hébergeait. Récidiviste, déjà condamné trois fois et actuellement détenu pour d'autres viols, l'homme est accusé d'avoir violé pendant plusieurs années Karine, la fille d'un couple qui l'hébergeait parfois.  Malgré une quinzaine de signalements aux services sociaux, notamment par sa tante, sa garde n'a jamais été retirée à ses parents, violents et qui la délaissaient. Aujourd'hui âgée de 20 ans, la victime n'a porté plainte que plusieurs années plus tard.

Violée pendant son enfance, Karine témoigne : "Tout ce que j'ai subi est incompréhensible"  

"Demander pardon aux victimes". Devant les assises, Roland B. dit avoir pris conscience récemment du mal qu'il a fait : "je n'aurais pas assez de ma vie pour demander pardon aux victimes". À coté de lui dans le box, les parents de Karine sont côte à côte, visages fermés, fixant tantôt le sol tantôt le plafond, mais ne regardant jamais leur fille. La justice leur reproche de l'avoir menacée pour qu'elle se taise en 2005, alors qu'elle allait être entendue par la police après un signalement.

Le couple, qui reconnait qu'il connaissait les antécédents judiciaires de Roland B., affirme n'avoir pas cru Karine à propos des viols lorsqu'elle était enfant. Poursuivis pour subornation de témoin, tous deux n'ont dit qu'une chose ce matin : "je conteste."