Aux assises de Versailles, Monique Olivier demande pardon aux familles

Michel Fourniret et Monique Olivier se sont longuement exprimés à la barre, mardi.
Michel Fourniret et Monique Olivier se sont longuement exprimés à la barre, mardi. © Benoit PEYRUCQ / AFP
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Chloé Triomphe, avec Thibaud Le Meneec et AFP , modifié à
Pour la première journée de son procès aux assises avec Michel Fourniret pour le meurtre de Farida Hammiche en 1988, Monique Olivier s'est longuement exprimée à la barre, retraçant sa relation avec son ex-mari.

Une première journée de procès marquée par leurs deux personnalités, l'une provocante, et la sienne, plus effacée mais pas forcément moins loquace. Déjà condamnés à perpétuité pour le meurtre de sept jeunes filles, Michel Fourniret et Monique Olivier comparaissent depuis mardi aux assises de Versailles pour le seul meurtre crapuleux de leur parcours criminel, celui de Farida Hammiche, qui les a conduits sur les traces du magot du gang des postiches, en 1988. 

Une femme sous influence. Monique Olivier, toujours effacée, a néanmoins réussi à parler beaucoup plus facilement qu'avant. Interrogée en début d'après-midi sur sa personnalité, l'ex-femme de Fourniret, dont il a divorcé en 2010, assise dans le box à plusieurs mètres de lui, s'est présentée comme une femme sous influence, entrée en relation avec Fourniret alors qu'il est en détention parce qu'elle "voulai(t) exister un peu pour quelqu'un".

 

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La "crainte" de Fourniret. La vie commune avec Fourniret n'était "pas très gaie, je vivais dans la crainte", relate Monique Olivier, yeux cernés, visage blafard. "J'ai essayé de le quitter, mais je ne savais pas où aller". Monique Olivier a pourtant joué un rôle important dans plusieurs assassinats de Michel Fourniret, l'accompagnant et lui servant d'appât pour attirer ses victimes. Elle n'a jamais non plus cherché à fuir lorsqu'il était incarcéré, a rappelé le président.

"Je suis impardonnable". À la barre, mardi, elle a demandé "pardon aux familles" : "Je regrette que par ma faute, ils aient perdu des êtres chers. Je suis impardonnable." L'ex-femme de Michel Fourniret a également peiné à mettre des mots sur les regrets auxquels elle dit avoir eu le temps de réfléchir en prison. Dans ce procès, comme tout au long de son parcours criminel auprès de Michel Fourniret, elle est accusée non pas d'avoir porté le coup fatal, mais d'avoir été la complice.