Aux assises de Paris, en pleine canicule, on "enlève la robe"

Qu'elle soit noire ou rouge, à la cour d'assises spéciale de Paris mercredi, la robe a pu être enlevée.
Qu'elle soit noire ou rouge, à la cour d'assises spéciale de Paris mercredi, la robe a pu être enlevée. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président, entré en polo dans le prétoire a autorisé avocats et magistrats à "enlever la robe" avec les fortes chaleurs de mercredi.

Le président de la cour d'assises spéciale de Paris, qui juge depuis deux mois la filière djihadiste de Cannes-Torcy, a autorisé mercredi magistrats et avocats à "enlever la robe" alors que la canicule a traversé les murs épais du Palais de justice.

"Vu la chaleur". Le président Philippe Roux entre en polo à manches courtes, sa robe à hermine sous le bras : "Bon, vu la chaleur, vous êtes tous autorisés à enlever la robe". Sourires et soulagement dans la salle, où la tension des dernières plaidoiries ajoute à la fournaise. Dans le box, où la plupart des accusés font le ramadan, on s'évente avec des feuilles pliées en quatre. La cour a tombé la robe, comme la plupart des avocats. Seuls les représentants du ministère public continuent de transpirer dans leur armure rouge.

Bref moment de détente, alors que s'achève un procès fleuve, le premier d'une importante filière devant les assises. Vingt hommes, jugés pour un attentat à la grenade dans une épicerie casher de Sarcelles (Val-d'Oise), des projets d'attaques et des départs en Syrie, contre lesquels des peines de deux ans à la perpétuité ont été requises, seront fixés jeudi soir sur le sort que leur réserve la justice française.