Au Refettorio, cantine solidaire à Paris, "nos invités ont pu goûter au plus grands plats du monde"

Refettorio, cantine solidaire, Paris, PATRICK KOVARIK / AFP 1280
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Grégoire Duhourcau , modifié à
Maxime Bonnabry-Duval est le chef résident du Refettorio, une cantine solidaire qui sert des plats haut de gamme aux plus démunis à Paris. "On veut donner une qualité dans l'assiette et aussi dans le service", confie-t-il à Matthieu Noël sur Europe 1.
INTERVIEW

"Je voulais donner un impact social et environnemental à mon métier." C'est pour cela que Maxime Bonnabry-Duval est devenu "chef résident du Refettorio", une cantine solidaire installée dans la crypte de l'église de la Madeleine, à Paris. Chaque jour, ce restaurant propose des plats haut de gamme aux plus démunis grâce aux invendus des supermarchés. Il est venu se confier mercredi au micro de Matthieu Noël sur Europe 1.

Un restaurant haut de gamme pour les personne "en situation d'exclusion sociale". "Les personnes qui viennent chez nous tous les soirs sont en situation d’exclusion sociale, des SDF, des migrants, des personnes qui peuvent avoir un logement mais n'ont plus assez d'argent pour se nourrir elles-mêmes, les retraités notamment", explique Maxime Bonnabry-Duval.

Chaque soir, le service du Refettorio accueille "une centaine de personnes". "On ne peut pas accueillir tout le monde" car "on veut donner une qualité dans l'assiette et aussi dans le service", confie le chef. Par ailleurs, "beaucoup de grands chefs viennent toutes les semaines au Refettorio". "Nos invités ont pu goûter aux plus grands plats du monde", se réjouit donc Maxime Bonnabry-Duval.

>> De 5h à 7h, c’est “Debout les copains” avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

"On n'a plus aucun achat." Pour concocter ces repas "on improvise" chaque jour, lâche-t-il. "J'arrive le matin et je découvre ce que j'ai." Il s'est ainsi retrouvé à concocter "des lasagnes aux courgettes" car il "n'avait pas de pâtes", ou encore "des gnocchis à la patate douce". Et si "au début, on n'avait dû acheter tout ce qui est crème, beurre, œufs pour avoir une base de cuisine", ce n'est plus le cas aujourd'hui. "On n'a plus aucun achat", se félicite Maxime Bonnabry-Duval.