Attentats : les gendarmes peuvent rester armés en dehors du service

Les gendarmes peuvent désormais être armés en dehors de leurs heures de service "sous certaines conditions".
Les gendarmes peuvent désormais être armés en dehors de leurs heures de service "sous certaines conditions". © THOMAS SAMSON / AFP
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A.H. avec AFP , modifié à
Les gendarmes peuvent désormais être armés en dehors de leurs heures de service "sous certaines conditions".

A l'instar de leurs collègues policiers, les gendarmes peuvent être armés en dehors de leurs heures de service depuis mercredi, "sous certaines conditions", dans le cadre de l'état d'urgence institué en France depuis les attentats du 13 novembre, a-t-on appris mercredi auprès de leur direction.

Sur la base du volontariat. Selon la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), une note a été diffusée mardi aux troupes. Elle stipule que les gendarmes, de statut militaire contrairement aux policiers, pourront porter leurs armes en fonction de la situation locale qui fera l'objet d'une "analyse rigoureuse". Ce sera sur la base du volontariat et après vérification des conditions de sécurité comme le stockage de l'arme par exemple, dit encore la DGGN. 

Il faudra aussi, indique-t-elle, "maîtriser le cadre légal" et notamment les conditions s'appliquant à la légitime défense - l'usage éventuel de l'arme lui étant conditionné - ou disposer du brassard réglementaire. Seuls les officiers et sous-officiers pourront engager cette démarche qui sera autorisée, ou non, par la DDGN, a ajouté celle-ci. 

Les syndicats satisfaits. Les policiers pourront être armés en permanence, y compris hors service, sur la base du volontariat, selon une note officielle de leur direction qui a été publiée jeudi dernier à la suite des attentats du 13 novembre. Leurs syndicats l'avaient demandé samedi avec insistance en réaction aux attentats. Dans un communiqué, GendXXI, une association professionnelle de gendarmes, a exprimé "sa satisfaction sur le principe général de cette mesure" tout "en regrettant" le retard pris par rapport à leurs collèges policiers et la "lourdeur de la procédure".